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L’entrepreneuriat engagé : l’espoir ancré dans la réalité.

L’entrepreneuriat engagé ou son cousin plus « soft » : l’entrepreneuriat social est sur toutes les lèvres. Un peu en réponse à la mauvaise image que les gens se font des gens d’affaires, avides d’argent et de pouvoir, l’entrepreneuriat social propose d’oser aller au-delà des processus du règne de l’industrialisation, du capitalisme, de la productivité de masse, de la compétition, du pouvoir, des hiérarchies pour plutôt explorer d’autres avenues plus respectueuses de l’être et de la vie. Surtout, l’entrepreneuriat social promet d’être tout aussi rentable, voire de générer davantage de retombées positives à différents niveaux.

Un phénomène passager, tendance de l’heure ou vraiment une nouvelle ère?

Je crois que nous sommes à la croisée des chemins et que l’heure est à la revisite des systèmes établis. Et je dois dire que ceux et celles qui ont décidé d’adopter cette voie et que j’ai eu la chance de rencontrer ont tous en commun non seulement de faire preuve de courage et d’audace, mais également d’une grande intelligence. Une intelligence des affaires certes, car le pouls du marché est de plus en plus fort dans cette sphère, mais également d’une intelligence émotionnelle, voir collective.

« Quoi? Les émotions et les affaires dans le même bateau? », me direz-vous. « Hey oui! », je vous répondrai. Et j’expliciterai : nous commençons enfin à comprendre à quel point il est primordial de reconnecter l’être humain que nous sommes à l’environnement qui nous entoure, de même qu’à notre intuition. Cela demeure encore marginal pour plusieurs, mais peu à peu, les gens se mobilisent pour rendre leur vie plus humaine, plus saine. On apprend à s’écouter, on prend soin de soi, on mange mieux, on fait de l’exercice, on change nos habitudes de vie néfastes à notre bonheur au quotidien. Du moins, on sait que c’est ce qu’il faudrait faire. Mais cela va encore plus loin.

Leadership inspiré

On voit l’apparition de concepts clés, tels que le « leadership inspiré » où la notion des émotions et de la considération de l’intégralité de l’humain dans le domaine des affaires est à l’avant-plan. Le leader inspiré voue une attention particulière à la création d’une atmosphère propice à l’émancipation de ses employés. Automatiquement, ceux-ci seront plus heureux et on pourra remarquer une hausse de la productivité en entreprise.

On « dé-presse » graduellement le citron pour favoriser les espaces de méditation au travail. On y construit des gyms, des salles de repos. On introduit des horaires flexibles.  Et ça ne s’arrête pas là.

On commence heureusement à comprendre que lorsque l’être humain que nous sommes suit son cœur, son intuition, il s’épanouira et dévoilera son plein potentiel. On favorise de plus en plus cet espace pour qu’il prenne le temps de prendre le temps et se recentrer sur ses forces. Pour réapprendre à respirer et être aligné avec qui il est et ses convictions profondes. Un corps heureux procurera un esprit sain et des idées claires, voir exceptionnelles pour une entreprise. On le comprend et on le favorise de plus en plus.

On intègre graduellement des mesures pour préserver l’environnement, car on commence à saisir l’ampleur du dicton « on récolte ce que l’on sème » et que nous faisons partie intégrante de cet écosystème fragile qu’est la nature et qu’en la préservant, elle nous le redonnera en double. Bien sûr, le changement est lent, mais il est là. Il a pointé le bout de son nez et devient de plus en plus perceptible et lumineux.

Au lieu de presser les citrons, on les arrose, on les bichonne et on les remercie.

Ouvrir ses œillères 

L’entrepreneur engagé a une vision claire d’un avenir prometteur où le respect de l’humain et de ce qui l’entoure fait partie intrinsèque de ses pratiques d’affaires. Il possède la mission de créer à sa manière ce changement au sein de notre société, si discret soit-il. Il ressent l’urgence de s’éloigner du système embourbé, oppressé et oppressant qui mise sur l’efficience économique à court terme en favorisant plutôt une vision élargie où on développe des façons de faire durables à long terme qui profiteront non seulement à leur propre communauté, mais bien souvent à une échelle plus grande. On ouvre nos œillères pour contempler la vue d’ensemble de nos actions et la portée de celles-ci.

L’entrepreneuriat engagé, c’est donc bien plus que la responsabilité sociale en entreprise. C’est non seulement être responsable en détenant et appliquant ces valeurs que sont notamment le bien-être de la société, des communautés et de l’environnement, mais c’est également de les mettre en action concrètement et de les promouvoir.

L’entrepreneur engagé d’aujourd’hui emboîte le pas avec détermination aux décennies précédentes qui l’ont conscientisé aux dommages que peut causer la surexploitation de l’être et de la nature, sans compter les luttes de pouvoir. Le seul pouvoir qui l’intéresse, c’est celui de pouvoir d’améliorer, de « changer les choses ». Le fameux changement. On en parle tant, mais où se trouve-t-il?

Bien plus qu’une carrière

C’est là une des beautés de l’entrepreneuriat engagé : il construit cette voie, il sème les pousses d’un avenir sain sur l’autoroute de la surconsommation et des profits superficiels et volatiles. C’est l’endroit où l’on peut enfin recommencer à respirer à pleins poumons, où l’espoir devient concret à travers des projets novateurs qui s’appuient sur des principes de collaboration, de transparence et de partage. C’est un des endroits où on redevient un humain connecté avec son cœur, au lieu d’agir en mort-vivant automate qui n’utilise que sa tête. C’est là où on reconnecte avec l’essence même de la vie qui est celle d’apporter un petit « plus » à sa façon lors de son passage sur cette terre.

L’entrepreneuriat engagé est bien plus qu’une carrière : c’est un mode de vie qui s’inspire et qui crée. L’entrepreneuriat engagé est l’inspiration qui donne un nouveau souffle à la vie dans toute sa globalité. En d’autres mots, l’entrepreneuriat engagé se retrousse les manches pour faire honneur au principe de Gandhi : « Sois le changement que tu veux voir dans ce monde ».

High five Gandhi, t’as tout compris!