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Riche qui peut, aisé qui sait, sage qui veut…

L’argent ne fait pas le bonheur…

Le gazon est toujours plus vert chez le voisin…

Plaie d’argent n’est pas mortelle…

Riche qui peut, aisé qui sait, sage qui veut…

Nous avons plusieurs expressions pour qualifier notre relation avec le matériel, l’argent, le confort financier. La leçon est presque toujours la même : le bonheur ne peut vous venir du matériel qui vous entoure. Pourtant, on ne dirait pas que beaucoup de gens y ont réfléchi à voir la popularité de certains rituels d’abus de magasinage comme le Vendredi Noir ou le Boxing Day….

Ma propre relation avec l’argent n’est pas simple. Je n’ai jamais manqué de rien, mais on ne roulait pas sur l’or non plus. J’ai géré mon propre budget dès mes débuts sur le marché du travail et je crois avoir fait des choix intelligents. Je suis restée chez mes parents plus longtemps que je n’aurais aimé, mais c’était pour une bonne cause, j’ai payé mes études jusqu’à la maîtrise. Je n’ai pas voyagé avant la fin de mon baccalauréat et j’ai acheté une auto usagée pour mes déplacements que j’ai gardée jusqu’à sa mort. Je n’ai cependant pas énormément d’argent de côté, très peu même, résultant d’une carrière en dents de scie et beaucoup d’études à payer.

Pourtant, je regarde autour de moi, et je suis maintenant bien heureuse d’avoir vécu avec un budget serré pendant longtemps. Ça m’a permis de développer des réflexes d’enfer pour ma gestion financière et d’apprendre trois leçons essentielles.

Leçon 1 : La base de la gestion financière, c’est les choix.

Je considère chacun de mes achats comme suit :

-Est-ce que j’en ai vraiment besoin?

-Est-ce que cet achat m’offre un véritable avantage?

-Ai-je considéré toutes les options pour faire le meilleur choix?

Et puis le coup de grâce : 

-Je dois travailler combien d’heures pour me payer cet achat? 

Je vous jure que ça remet les choses en perspective.

Est-ce que je me sens limitée? Absolument pas. Est-ce que ça me rend moins heureuse? Au contraire! Les achats que je fais, je les ai désirés, réfléchis et j’en profite au maximum. Ça n’a pas toujours été ainsi. J’aime les vêtements, surtout ceux peu coûteux. Je me suis rendu compte au fil du temps que mes achats impulsifs, ce t-shirt à 20$ par exemple, disparaissaient de mon esprit dès qu’il entrait dans ma garde-robe. J’ai commencé à faire du classement quelques fois par année, faute de place. Et bien, je remplissais des sacs de poubelles pleins de vêtements peu ou pas portés. J’hésitais d’abord à m’en départir, mais on m’a donné une autre leçon : ce que tu n’utilises pas pourrait faire le bonheur de quelque d’autre.

Un processus était amorcé dans ma vie…moins d’achats, plus de réflexions, faire don de tout ce qui n’est pas utilisé. C’est extrêmement libérateur. Je n’ai pas à hésiter pour les achats plus coûteux, mais nécessaires, puisque je me suis débarrassée de l’anxiété accompagnante. Du coup, mon envie (envers moi-même et les autres) de faire un plus grand salaire s’est amoindrie. Je sais que je peux vivre très bien, faire ce qui me fait plaisir avec un salaire moins élevé que ce que j’aurais cru. Et je peux même placer presque 50% de mon salaire en épargne! Je suis également consciente et reconnaissante de vivre dans le luxe, même si mon salaire est loin d’être luxueux. Je ne manque pas de nourriture, de logement ou de wifi.

Leçon 2 : Gare au piège du statut! 

La course à la consommation et l’obsession du salaire sont bien malheureuses à mon avis. Plus vous gagnez de l’argent, plus vous avez besoin de dépenser pour suivre le rythme des gens de « votre niveau » et plus vous vous trouverez des « besoins ».  Il est très facile de tomber dans le piège! Cependant, les épargnants qui réussissent le mieux sont ceux qui vont contrôler leur niveau de vie. Il s’agit de ne pas changer pour une auto plus luxueuse ou un appartement plus grand à votre première augmentation de salaire. Le meilleur conseil que je peux donner est de mettre cet argent supplémentaire directement en épargne si votre rythme de vie était déjà confortable.  Cela dit, il faut savoir apprécier ce que l’on a déjà pour bien vivre cette leçon!

Leçon 3 : Le bonheur, c’est votre construction.

Le bonheur, c’est une construction humaine, individuelle et continue. Pour moi, une  chose définit particulièrement le bonheur : les attentes. L’image que l’on reçoit des médias, c’est que certains produits vous mettront le sourire au visage et changeront votre vie pour le meilleur. Mais vos attentes seront toujours déçues, car le matériel peut jouer positivement sur votre niveau de confort, vrai, mais pas vous changer de l’intérieur. Faire des choix et prendre conscience de ce que vous possédez déjà, voilà deux pas importants dans la prise de pouvoir sur votre bonheur. C’est aussi un processus qui prendra du temps et des sacrifices, mais qui changera réellement votre vie.