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Sautez dans le buffet à volonté de l’éducation!

Lors de ma première rentrée scolaire, j’étais euphorique. Je me souviens de mon sac d’école acheté pour l’occasion (le classique rectangulaire à bandoulière, en cuir, coloré), de mes parents qui prenaient fièrement des photos de moi avec ma petite robe devant les fleurs du jardin à la maison pendant que mon frère faisait des grimaces dans la fenêtre du salon et de ma professeure, France Girouard, une perle pour qui enseigner était une réelle vocation. Elle nous avait remis des lunettes en plastique roses en nous expliquant qu’elles nous permettraient d’aborder le monde avec curiosité. J’étais tellement enthousiaste à l’idée de tous ces apprentissages à venir!

Cette année, lors de la rentrée, j’étais en voyage en Russie. Si vous trouvez qu’au Québec, c’est la grosse affaire, vous n’aviez rien vu. Lors d’un séjour à St-Pétersbourg, j’ai pu constater l’ampleur la chose. Le 1er septembre, c’est la Journée de la connaissance, une fête officielle russe. Des activités sont organisées dans les villes et les enfants sont plus chics qu’à Noël. C’est magnifique de les voir déambuler dans les rues sur leur 36, bouquet de fleurs à la main pour leur professeur.

Célébrer l’éducation et apprendre en continu

Une Journée de la connaissance. C’est formidable, n’est-ce pas? L’éducation mérite d’être célébrée, d’être élevée au rang des fêtes importantes. Un tel événement nous rappelle que l’on n’arrête jamais vraiment d’apprendre et que l’éducation est précieuse. D’ailleurs, Étienne explique dans son dernier billet que tout est à notre portée aujourd’hui pour apprendre en continu. Qui a dit que parce que nous avons terminé nos études, nous avons fini d’apprendre? Un diplôme n’est pas une finalité.

Il n’est jamais trop tard

Il n’y a rien de plus triste que d’entendre quelqu’un dire, défaitiste : «J’aurais aimé être (insérer ici un titre ou une fonction professionnelle), mais il est trop tard, je ne veux pas retourner aux études.» Minute, papillon! Premièrement, il n’est pas trop tard. Il n’est jamais trop tard. Nous avons toujours une marge de manoeuvre, si on le souhaite vraiment. Et puis, sans remettre en question la valeur des études, il importe de se demander si un diplôme est la seule solution pour faire ce que l’on souhaite vraiment dans la vie.

Réinventer sa carrière par soi-même

Pour ma part, mes études en relations publiques ont constitué la base de mon expertise, mais elles ont surtout été un prétexte pour saisir toutes les expériences qui s’offraient à moi sur le campus. Je crois qu’il n’y a pas de meilleure façon d’apprendre que dans l’action. J’ai choisi les communications parce que je voulais tout faire et tout apprendre. Rapidement, j’ai eu l’impression d’avoir «fait le tour» du domaine des relations publiques. Je m’intéressais aux médias sociaux. J’ai décidé de creuser, de lire, de m’exercer, puis j’ai développé une nouvelle expertise. On m’a fait confiance et on a donné de la valeur à cette expérience en m’embauchant spécifiquement pour ça.

Ne nous enfermons pas dans nos expertises

Ce n’est pas parce que j’avais un boulot dans ce domaine que j’ai décidé de taire mes autres envies et de cesser d’apprendre. En plus de développer mes connaissances chaque jour en médias sociaux, j’ai continué de mener des projets qui me stimulaient à l’intérieur des Inspirés, comme la facilitation de groupes en créativité, le coaching et l’intervention axée sur l’introspection, l’idéation d’événements et la gestion d’équipes. Ce n’est que quelques années après que j’ai réalisé qu’il s’agissait maintenant de réelles compétences que je pouvais afficher sur mon CV. L’expérience est, à mes yeux, beaucoup plus légitime que bien des diplômes (sauf si on veut être médecin ou ingénieur… vous voyez le genre). Et elle est tellement accessible avec Internet, aujourd’hui : un vrai buffet à volonté!

C’est tellement facile de trouver des excuses et de nous laisser apposer des étiquettes. D’attendre des approbations pour être ce que nous souhaitons profondément. Mais il n’en tient qu’à nous de nous développer continuellement. Vous êtes prêts à faire les efforts nécessaires? À demeurer curieux et à apprendre constamment? Le monde est à vous. N’abandonnez pas vos lunettes en plastique roses. Jamais.

 

Crédits photo : Élise Rousseau