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Capsule de la Jeune adulte responsable : apprendre (de soi) et (vivre son) renouveau

En septembre, Les inspirés vous parlaient d’apprentissage et de renouveau. C’est un sujet plus-que-parfait pour nous tous, «multipotentialites» de ce monde, qui jonglent avec le travail, la famille, les amis et la liste infinie de projets. 

Tout comme Élise et Étienne le racontaient ce mois-ci, l’apprentissage se fait continuellement. Il n’y a rien de plus stimulant que d’apprendre quelque chose de nouveau! De se lancer dans l’inconnu, ouvert, curieux, les yeux brillants d’une faim insatiable de connaissance. Et il n’y a rien de plus envoûtant que de sauter d’un monde à un autre pour vivre l’euphorie de la nouveauté. Personnellement, j’ai toujours été comme ça. Des déménagements, des changements de travail, des rencontres et des projets. Des envies de nouveau tout le temps. Et toujours plus que pas assez. Jusqu’à un jour, me brûler. Et n’arriver qu’à faire les choses à moitié.

Confucius aurait dit : «Apprendre sans réfléchir est vain. Réfléchir sans apprendre est dangereux.»

Cette semaine, je me suis donc arrêtée pour réfléchir sur ce que j’avais appris de grand dans les dernières années. Beaucoup, il va sans dire! Mon tempérament m’aura permis d’essayer, de faire et de découvrir une multitude de choses. Ironiquement (ou non), ce qui aura été le plus enrichissant, je l’ai appris à un moment où j’étais obligée de ne rien faire : durant mon arrêt de travail. Car quelques fois, apprendre nécessite de faire le vide. Et quelques fois, le renouveau n’est pas si nouveau, mais simplement une meilleure version de ce qu’on avait déjà.

Tout stopper pour mieux s’apprivoiser

Mon renouveau est arrivé après plusieurs étapes de vie. Il est arrivé à l’été de mes 29 ans: le jour où j’ai décidé de prendre une pause. Le jour où je n’ai pas eu d’autre choix que d’être seule avec moi-même. La cause: une accumulation, une fatigue aigüe et, surtout la découverte d’un problème hormonal, un trouble dysphorique prémenstruel. (Ça, en gros, c’est un SPM extrême qui cause une dépression majeure cyclique. Du gros fun!) 

Être en arrêt de travail n’a rien de très glamour. On se sent à l’écart, faible, et surtout coupable parce qu’on laisse ses collègues sans préavis, avec tout ce boulot qu’on n’arrivait plus à gérer. Puis on ne sait plus trop comment occuper son temps. On avance tranquillement, en s’écoutant et en respectant son corps et sa tête. Au total, j’ai passé cinq semaines à respirer, à dormir, à lire et à me reconnecter avec moi-même. Pour apprivoiser qui j’étais devenue. Puis pour apprendre à faire le pont, les liens et la part des choses entre ce que j’étais avant, ce que je savais maintenant de moi et ce que je voulais devenir.

Même si j’en avais honte au début, cette pause m’aura permis de grandir et de me connaître sous tous les angles. Et surtout, de m’aimer telle que je suis, avec mes forces, mes faiblesses, mes défauts et mes qualités. J’ai appris l’importance de m’écouter, j’ai compris ma valeur. Puis j’ai réalisé à quel point on s’en fait souvent trop pour rien.

Le temps, la patience et le travail font bien les choses

Au moment d’écrire ces mots, j’ai le sentiment de commencer une nouvelle vie. D’une certaine façon, elle est semblable à celle d’il y a quelques mois. Seulement, elle a changé en mieux. Aujourd’hui, un calme m’habite. Je suis plus alerte, j’écoute mon instinct et je ne m’en impose pas autant.

Apprendre, ce n’est pas uniquement accumuler des connaissances. C’est aussi étendre ses horizons, faire preuve d’humilité, d’humanité, de vulnérabilité. C’est s’ouvrir aux gens et aux opportunités. On apprend beaucoup des autres et l’on apprend encore plus de soi… quand on prend le temps de se connaître. En laissant tomber les barrières, celles que l’on s’impose, tout devient possible et la vie est beaucoup plus belle.

Je vous laisserai sur cette question, à laquelle vous pouvez répondre maintenant, ou plus tard, chers jeunes adultes responsables :

Vous, qu’avez-vous appris sur vous, cette année?