Alléger le poids du monde
Ce monde près de nous, nous l’avons, jusqu’à tout récemment, connu relativement sans histoire.
Ce monde avec un grand M, lui, nous le savons truffé d’injustices depuis des lustres.
Injustices dont nous sommes de plus en plus conscients.
Injustices qui font boule de neige, sous la loupe de nouveaux médias.
J’allais vous écrire aujourd’hui pour vous parler des médias sociaux et de notre relation à ceux-ci. Mais finalement, j’ai pris la journée pour peser le poids du monde.
Au coeur des inspirés, il y a ce désir de changer un peu le monde.
De s’allier pour faire triompher l’authentique, le ressenti, l’humain.
Dans notre philosophie, il y a choisir de voir et de promouvoir le beau, le prometteur.
Choisir et amplifier l’espoir.
Malgré tout, tous ces problèmes que nous connaissons entraîne son lot de culpabilité.
Chaque geste, chaque choix, conscient ou non, a un impact dont nous sommes parfois un peu trop conscients. Le monde est lourd.
Trop de sucre
Trop de consommation
Trop de gaz à effets de serre
Trop de bruit
Trop de déchets
Trop de sweat shops
Trop de child labor
Trop de pesticides
Trop de voitures
Trop de plastique
Trop de discrimination
Trop d’ignorance
Trop de haine
Trop de violence
Il y a tant de raisons de s’indigner.
Tant de comportements à condamner.
Aujourd’hui, je pensais à nous, êtres engagés, si déterminés à voir le monde s’unir et se transformer. Et je me disais que si l’amour de l’étranger ou du démuni allait de soi pour nous – enfants de la mondialisation – que si nous avions l’empathie facile pour ceux qui souffrent, ici et ailleurs, il restait un mais.
J’allais vous écrire aujourd’hui sur les médias sociaux et les étiquettes que l’on s’afflige volontairement à grand coups de hashtags. Des algorithmes qui nous gardent dans un cercle homogène. Entourés de gens comme nous. Des étiquettes et des bulles homogènes qui continuent de diviser. Pas sur la base de la nationalité et de la religion, mais qui divisent quand même.
Je pensais à la difficulté qu’on a, parfois, d’accepter les opinions différentes au sein même de nos familles, de nos cercles d’amis, dans nos fils Facebook. Je pensais au jugement facile, qu’on porte sur la société, sur ses « autres ».
J’ai lu des propos blessants envers « ceux » qui mangeaient de la viande ou qui achetaient sans se soucier de la provenance de leurs vêtements.
J’ai lu propos violents envers les racistes.
J’ai lu des mots piquants contre Donald Trump.
J’ai lu des mots piquants contre Donald Trump.
Je pensais aux débats chauds, aux yeux qui roulent.
Au mépris subtil, mais bien présent. Malgré tout.
Dans nos pensées, dans nos paroles.
Envers ceux qui nous fâchent, entre autres.
Ceux qui ne partagent pas nos valeurs.
Qui n’ont pas la même lecture du monde que nous.
Ceux qui ne partagent pas nos valeurs.
Qui n’ont pas la même lecture du monde que nous.
Ceux que nous appelons ignorants, stupides, ignares.
On a le verbe facile. Moi la première.
On sous-estime parfois la violence de nos mots.
On sous-estime parfois la violence de nos mots.
« Eux », souvent les sans visages.
Une catégorie.
Une catégorie.
Une généralisation.
On a entendu beaucoup, aujourd’hui, qu’il fallait s’aimer pour contrer la haine.
C’est facile d’aimer plus ceux qu’on aime déjà.
Arriver à aimer et à envoyer de l’amour à ceux qui sont plus difficiles à aimer, là est le vrai défi.
C’est aussi la seule façon de vraiment apaiser la haine et l’animosité.
Pour toute l’humanité.
Nous y compris.
Exerçons nous.
Au quotidien.
Chaque jour.
#humilité #tousunis #noussommesun
PS : Ma méditation préférée pour arriver à envoyer de la lumière et de l’amour à ceux qui nous causent des sentiments négatifs. (en anglais)
PPS : Une fois que l’indignation intérieure est calmée, on a moins envie de débattre en ligne et plus envie d’agir de façon constructive. Ce billet propose une petite liste inspirante (scrollez jusqu’en bas).
Crédit photo : Cup of Jo