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Authentique, moi? Comment savoir?

Cela fait un bail que je n’ai pas écrit ici. À travers le brouhaha du quotidien, les millions d’engagements et la pression d’arriver à tout faire à temps, j’ai mis ma plume introspective de côté. L’inspiration ne me quitte jamais pourtant. Non, à vrai dire, elle me talonne, à toute heure du jour et de la nuit. Voilà déjà un bon moment qu’un sujet hante mon esprit, qu’il alimente mes réflexions et me fait observer mon entourage et mon environnement d’un tout autre angle. Ma tête me supplie d’éjecter to-the-go cette rumination devenue omniprésente : suis-je une personne authentique? Suis-je fidèle à moi-même, à mes valeurs? Est-ce que j’accorde trop d’importance à ce que les autres pensent de moi? Est-ce que je respecte réellement mes limites ou, au contraire, socialement, je me fais violence à moi-même dans le but de plaire aux autres? Brassage d’idées et amalgame de réflexions d’une perfectionniste en quête d’équilibre.

Reflet, impression et «paraître»

Le reflet que me renvoie mon miroir tous les matins, avec maquillage ou non, dans ma petite bulle coupée du reste du monde; ce reflet, il m’est fidèle. Moi de A à Z. du fond de mon âme et de mes tripes jusqu’à mon enveloppe corporelle et ma personnalité. Pourtant, il m’arrive régulièrement de me demander si, une fois le pied dehors, sous la pression, sous le regard des autres et sous les attentes qu’on a de moi (ou celles que j’ai vis-à-vis moi-même?) au travail, en improvisation, etc. ; bref, il m’arrive de me demander si je suis authentique, si j’offre en permanence la version la plus naturelle de moi-même. 

Chaque jour, je constate autour de moi à quel point il est facile de porter un masque, de parler PLUS FORT que les autres, d’enfiler une cape, de revêtir une personnalité nous donnant l’impression qu’on est invincible, alors qu’en réalité, le soir venu, sous la carapace de confiance et les épaisses fausses couches de courage, on tremble de peur et on est fragile comme du verre. Cette fuite du réel est, malheureusement, une sortie de secours très fréquentée. 

Par peur d’être jugée ou de déplaire (oui, ça m’arrive), je me cache peut-être/un peu/parfois/de temps en temps derrière une autre «moi», beaucoup plus confiante et sûre d’elle en apparence. 

Ode à la vulnérabilité

Un ami m’a récemment fait découvrir cette chercheuse et conférencière qui aborde la vulnérabilité dans tout ce qu’elle a de plus puissant. Brené Brown se penche sur notre capacité à éprouver de l’empathie, un sentiment d’appartenance et, surtout, de l’amour. Elle partage dans cette conférence sa profonde réflexion issue de ses recherches, qui l’ont menée «dans une quête personnelle vers la connaissance d’elle-même, comme de l’humanité.» Je vous invite à écouter cette conférence et, surtout, à la partager à votre tour.

J’ai compris au fil des années que de s’affirmer, tel que l’on est, est une chose terriblement difficile. Montrer sa vulnérabilité, ça fout la trouille. On a tous, à petite ou grande échelle, quelque part au fond de soi, la peur d’être rejeté, mal-aimé, laissé de côté. 

L’introspection que je vous propose de faire, pour terminer, n’a rien de magique et de révolutionnaire, mais il s’agit selon moi de la voie la plus sûre menant, lentement mais sûrement, vers l’épanouissement personnel et la confiance en soi. 

Je vous demande donc, aujourd’hui, et si le coeur vous en dit, d’être le plus sincère possible avec vous-même en répondant à ces questions : 

-Qu’est-ce que signifie pour moi l’authenticité? 

-Suis-je bien dans ma peau? 

-Ai-je parfois l’impression de devoir être une autre personne afin d’être apprécié ou considéré? 

-Suis-je trop exigent envers moi-même?

-Quelle est ma conception du succès? 

-Quels sont mes plus grandes qualités… et mes défauts?

«Oui, on est complètement nu(e) quand on est vulnérable. Oui, on est dans la chambre de torture de ce qu’on appelle l’incertitude. Et oui, on prend un énorme risque affectif en acceptant la vulnérabilité. Mais aucune équation ne dit que prendre des risques, braver l’incertitude et s’ouvrir aux émotions est une preuve de faiblesse.» – Brené Brown