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Fêter le travail par un congé, la belle idée!

« Bonjour, je m’appelle Julie Tremblay Potvin et je me définis très peu par mon travail. Je me définis plutôt en quatre mots (c’est dans mon profil Instagram) : humaine, mère, citoyenne, amie. »

Voilà comment je me suis présentée alors je participais à un forum à titre de panéliste intitulé « perspectives enivrantes pour un avenir écoresponsable » organisé par le théâtre du Trident. 

Une invitation impromptue que j’ai acceptée avec beaucoup de plaisir et de curiosité. Je me suis dit – avec raison – que ça me ferait du bien de sortir du monde du « travail » et de participer à un événement citoyen. Une entrepreneure qui se définit peu par son travail, est-ce que ça se peut ? Est-ce crédible, même?! 

Ça me fait sourire et ça me rappelle d’ailleurs une autre anecdote.

Carrière, carriériste, acharnement, identité et profession


À l’époque, au retour d’un congé parental, j’avais pris la parole dans plusieurs réunions où j’avais eu l’air tellement passionnée qu’une de mes collègues/amie m’avait envoyé un texto après pour me dire « who run the world? girls! » 

Je lui avais répondu quelque chose qui n’avait rien à voir avec un désir de performer ou d’impressionner :« je ne veux tellement pas travailler (aka, passer du temps loin de mon bébé, de mes multiples passions, de la nature, de ma maison, de ma vraie vie) que si je suis pour travailler (puisqu’il le faut – vous savez pourquoi), aussi bien que ça soit pour une cause, que ça ait du sens dans ma vie, mais aussi de l’impact*.

Et c’est ainsi que je me suis bâti une réputation de carriériste sans l’être vraiment. Je suis même devenue une stratège en développement des personnes et des organisations spécialisées dans la transformation de la culture du TRAVAIL pour la santé durable et le mieux-être (au TRAVAIL) des personnes – mais aussi (c’est peut-être moins visible) pour la santé durable des collectivités et de leur environnement. 

Les organisateurs du Forum l’ont bien vu, ce lien ultime entre ce que je fais et ce que je souhaite accomplir à travers mon rôle professionnel. Je ne les remercierai jamais assez de m’avoir invitée puisque j’y ai rencontré des personnes inspirées, engagées, que j’adorerais vous présenter un jour.

Une relation amour-haine avec le travail, est-ce inévitable?


Quelle contradiction à première vue : se donner à fond pour donner un sens à son travail parce qu’on aime plus ou moins travailler. 

Pour moi, cela est tout à fait logique… et stratégique.

Le travail étant un élément clé ET un terreau fertile pour l’activation des changements dont nous avons le plus besoin individuellement et collectivement.

Certes, pour une fille qui ne veut pas avoir le sentiment de travailler (pour les autres qui sont comme moi, pas de complexes : cela s’explique par la théorie de l’autodétermination), il me semble que j’aurais aussi pu contourner mon aversion pour le travail dépourvu de sens en vendant du beau et du bon, des fleurs et des légumes sur le bord de la route, bien loin des écrans, mais bon, c’aurait été du travail quand même. Parce que tout est du travail, bien sûr.

Ce qu’il faut retenir, c’est que le travail – peu importe sa nature – rémunéré ou non – s’effectue toujours plus fluidement quand il a du sens pour nous et qu’il présente, voire nourrit davantage les éléments de base de l’équation de la saine motivation.

À nous donc de devenir les architectes de ce sens, de cette cohérence entre notre travail et nous, entre notre travail, notre vie et nos (autres) intérêts, passions ou curiosités.

À nous de dompter ensemble son rythme, son organisation, ses permissions, ses balises, sa culture, les croyances qui l’entourent pour qu’il contribue à notre pleine satisfaction au lieu d’en être le frein, l’éteignoir de notre santé, de notre énergie, de notre sentiment d’être en vie.

Aujourd’hui, les implications professionnelles, familiales et citoyennes ( LE TRAVAIL) que je me suis façonnées me permettent toutes de m’épanouir, de grandir et d’avoir le sentiment de contribuer au monde qui m’entoure. La clé est évidemment dans le dosage, dans la fameuse conciliation de ces différents types de travail.

On parlera plus tard de l’espace que nous laisse la culture du travail rémunéré pour ces autres rôles non rémunérés – sources de travail tout aussi important.

Mais pour l’instant, comme le dit si bien la sagesse de cette fête du Travail… Arrêtons-nous et prenons du recul, pour mieux saisir le sens qui nous anime et mieux voir poindre de nouvelles possibilités d’épanouissement personnel et professionnel.

Bon congé!
Julie

 

PS Le retour de la fête du Travail marque la vraie rentrée. Nous t’invitons donc à te réserver du temps « inspirant » et « concrètement aidant » avec nous (c’est nos clients qui le disent) à travers nos activités gratuites ou – si tu en as assez de lire et d’écouter et que tu es prêt.e à plancher sur ta propre stratégie ou tes propres pratiques – à travers nos programmes autonomes ou notre cohorte Leadership nouvelle vague pour gestionnaires et agents de changement bienveillants qui commence le 27 septembre.

*Ce surinvestissement a fini par m’épuiser, je ne vous le conseille donc pas, mais c’est encore ce principe de « recherche persistante de sens au travail » égal à celui de « plaisir dans mes tâches et dans mes relations » qui me motivent aujourd’hui.