fbpx

Portrait : Julie, de saison en saison

Chaque mois, Julie partage ses réflexions, perspectives et tranches de vie dans son édito. Dans ce portrait toutefois, elle plonge un peu plus profondément dans son histoire et son parcours afin de nous partager les apprentissages acquis au fil du temps pour tendre vers un quotidien plus satisfaisant.

Au travers de sa vision de ses différents rôles sociaux, elle nous parle de l’importance cruciale qu’ont le temps blanc et la liberté d’action dans sa vie.

Le portrait de Julie s’inscrit dans notre série “de saison en saison” qui met en lumière des gens qui tentent de construire une vie personnelle et professionnelle à leur image, autour des valeurs de bienveillance, de respect de soi, de sens et de saine performance.⁠

Bonne lecture!

 

Comment te décris-tu personnellement ?

 

J’en parle pas mal ces temps-ci, ce doit être que j’assume de plus en plus le fait que je me définis moins par mon travail, mais plutôt comme femme, mère, citoyenne et amie (j’inclus le volet amoureux sous amie car pour être une bonne amoureuse, il faut d’abord être une bonne amie selon moi). Dans l’ordre. Si je suis épanouie dans ces rôles, je suis à la bonne place. Si j’arrive mal à jouer ces rôles (selon mes critères de présence et d’écoute), je dois rééquilibrer quelque chose. 

Pour moi, le travail que je fais entre sous le chapeau de citoyenne. Je contribue, d’une façon ou d’une autre, à la société à laquelle j’appartiens. Ça ne fait pas si longtemps que j’ai compris ça. Que je n’avais pas à ajouter un autre chapeau ou rôle professionnel à la liste. J’ai longtemps cherché LE titre qui me décrirait le mieux, mais c’est peine perdue, parce que je le change tout le temps! Je suis une « multi », une « inspirée encore et toujours » assumée et le chapeau de citoyenne décrit bien ce que j’essaie de faire à travers mon « travail ». Ça me guide aussi dans mon choix d’implications.

En ce moment, mon implication professionnelle est la promotion de la santé durable (au travail) à travers De Saison. Je le fais pour tous les humains qui composent la société (du travail) ou la composeront bientôt – aka nos enfants.

La santé et la qualité de vie sont des constantes dans mes intérêts. En général, je me range derrière des projets qui tombent sous la catégorie « progrès bienveillant. »

Mes forces et mon expertise se résument ainsi : stratégie, innovation, communication et mobilisation.

 

Quel est ton parcours de vie, ton histoire?

 

Ça me fait penser à une question qu’on pose dans le parcours « Le courage » par rapport à « l’histoire qu’on se raconte »… 

Concrètement, je suis une petite fille qui a grandi au bord du Saguenay avec une mère enseignante-passionnée au primaire, un père chauffeur d’autobus, une gardienne qui m’attendait chaque midi et chaque soir à la maison. Un frère, une sœur, des grands-parents au bout de la rue et d’autres grands-parents + parrain + marraine dans la grande ville. Cette géographie familiale a rapidement tracé le territoire de mon expérience et de mes repères.

J’étais une très bonne élève qui passait aussi beaucoup de temps à lire et rêvasser. Toute jeune, j’étais introspective et je me connaissais très bien. J’étais aussi assez silencieuse et self-conscious!

Même si de l’extérieur, je peux avoir l’air de m’être cherchée longtemps professionnellement, j’ai plutôt le sentiment d’avoir longtemps cherché la bonne façon (et le courage) d’être pleinement moi-même.

Quand j’ai commencé à essayer de sortir de ma tête et de m’exprimer, certains m’ont dit que j’étais misfit ou rebelle, mais c’est vraiment mal comprendre ce qui m’anime. Ce que je cherche c’est la cohérence au sein des systèmes, mais aussi entre moi-même et le monde extérieur.

Je me suis longtemps sentie différente, trop profonde ou incomprise! Jusqu’à ce que je trouve « mes gens ». 

D’abord j’ai rencontré mon chum, un sensible, artiste, musicien, rêveur, enseignant engagé et ses amis. Je me suis mise à respirer un peu mieux.

Ensuite, il y a eu les inspirés.
Et maintenant la communauté qui gravite autour de De Saison.
Mes voisins, mes amis.

Je prône bien sûr la diversité, mais il ne faut pas sous-estimer le pouvoir d’être entouré de gens qui ressentent ce que l’on ressent, voient ce qu’on voit et ont des rêves similaires aux nôtres.

Je suis très bien entourée!

 

As-tu un projet personnel ou professionnel qui t’inspire ? Que souhaites-tu accomplir à travers celui-ci?

 

Je suis présentement sur des projets de longue haleine. Des projets de cœur :

Mon couple
Ma famille / mon foyer
Mon entreprise
Mon existence, c’est-à-dire mes chapeaux de femme, mère, citoyenne, amie.

C’est tout et c’est déjà beaucoup.

Ville ou campagne ?

 

J’aime leur énergie à parts égales! Après un bout de temps en ville, j’ai soif de campagne et vice-versa.

Par contre, pour vivre au quotidien, j’ai choisi la ville (après avoir essayé la campagne quelques années, comme adulte). Pourquoi? Pour la proximité de tout, les bibliothèques, les déplacements à vélo, les grands arbres matures, la communauté de voisins et d’amis allumés, progressistes et bienveillants. L’école de quartier. Je retrouve dans mon quartier le même style de vie que dans mon village d’enfance. Pour moi, c’est ça la qualité de vie!

 

Matinale ou oiseau de nuit ?

 

Matinale. C’est biologique, j’ai toujours été plutôt lève et couche-tôt.

Mais au-delà de ça, j’adore être levée avant tout le monde, être dehors au petit matin, j’ai l’impression que j’ai plein de temps devant moi et que tout est possible. À 20h je n’ai plus d’énergie pour rien d’autre que lire ou dormir. J’aime autant me coucher tôt que me lever tôt.

 

Sprint ou marathon ?

 

Je suis plus du type 5 ou 10km.
Vitesse de croisière, mais une pause dans pas trop longtemps.

Je suis adepte des sprints de temps en temps, quand j’ai un boost d’énergie.

Le marathon m’essouffle juste à y penser, pour les projets à long terme, je préfère mettre bout à bout plusieurs 10km entrecoupés par des temps blancs (surprise!).

 

Ta saison préférée ?

 

Comme Marie-Andrée, j’aime sincèrement toutes les saisons, mais j’aime aussi beaucoup l’été. 


Je prends de longues vacances (et mon chum enseignant aussi, par la force des choses) et ce que j’aime le plus de l’été, c’est la possibilité de suivre notre propre rythme, loin des écrans. C’est la saison du camping en nature, des feux de camp, de la baignade et de la crème glacée. C’est aussi ma fête, celle de mes enfants. J’ai l’impression que l’été, on lève la tête et on vit, tout simplement.

 

D’un point de vue personnel, quel est ton plus grand défi, ou un défi récurrent ?

 

La gestion de mes émotions. Je suis une personne sensible qui intériorise beaucoup et mon système nerveux peut être rapidement surchargé. Quand c’est le cas, je peux être envahie longtemps ou intensément par mes émotions que ce soit du stress, un malaise, une inquiétude, une frustration, une déception. Mes émotions sont un moteur d’action, mais elles peuvent aussi me ralentir. Ce que je dois accepter (aka le défi!)

Tout ressentir intensément est super pour l’empathie, mais c’est aussi fatiguant! 

Accepter que je suis influencée par l’énergie des autres, que je ne suis moi-même pas une personne toujours égale en humeurs ou en énergie (allô les hormones et/ou le fait d’être un humain), me reposer au bon moment, prendre des pauses cognitives, ce ne sont pas des caprices, ce sont de super bonnes stratégies pour m’aider à garder la tête hors de l’eau.

Et ultimement, à offrir le meilleur de moi-même et faire plus de ce qui est important pour moi, dans la bonne humeur.

 

Quelque chose de difficile que tu as eu à traverser dernièrement ?

 

Ces 5 dernières années, j’ai l’impression d’avoir traversé plusieurs (grosses) tempêtes émotionnelles dans ma vie et dans mes relations. Pas qu’il y avait des problèmes, mais plusieurs choses devaient « sortir », il y a eu du ménage à faire – beaucoup dans mon discours interne. Ce sont parfois les petits détails qui nous déclenchent et qui prennent beaucoup de place. Il faut détricoter tout ça et ça prend du temps.

Ça a été ardu, il y a eu de longues discussions, certaines ne menant nulle part, des rendez-vous chez le psy, mais surtout, de nombreuses prises de conscience et avancées.

C’était le chemin nécessaire, thérapeutique et libérateur qu’il fallait traverser pour guérir des vieilles blessures internalisées et faire de la place.

J’entame la quarantaine beaucoup plus légère et plus confiante comme femme, mère et amoureuse!

 

 

Qu’est-ce qui t’aide à rebondir quand ça va mal ou à persévérer dans tes projets ?

 

Ma définition du succès, qui a beaucoup plus à voir avec le chemin que la destination. La seule destination que j’envisage est la fin de ma vie. En attendant, je devrai toujours trouver un moyen de continuer. 

Learn to rest, not to quit.

Repos, recul, compassion / expression des émotions.
Activité feel good.
Reconnexion, visualisation, stratégie fraîche à tester et on repart.

 

Quelles sont les conditions indispensables à ta satisfaction travail-famille-vie personnelle ?

 

Les seules conditions indispensables à ma satisfaction TFVP sont le respect de moi-même, de ma nature, mes préférences, mes besoins, mes sources de joie, de mes limites, de ma façon de travailler. 

Pas dans la rigidité, car tout bouge, mais je dois absolument être en adéquation avec moi-même pour me sentir satisfaite. À l’inverse, quand je me trahis moi-même, j’ouvre la porte à l’insatisfaction. C’est aussi simple que ça!

Dernièrement, j’ai réalisé que dans la vie, je maîtrise trois modus operandi

1. Ressentir / Exprimer : je ressens, je pense, je fais des liens, j’écris, j’exprime.
2. Apprendre / Partager : je m’inspire, je lis, j’expérimente, j’apprends, je partage.
3. Imaginer / Créer : j’imagine, je planifie, je traduis en réalité.

Ces trois modus operandi sont ancrés en moi et tout ce que j’ai fait dans ma vie repose là-dessus :

  • Mon départ du Saguenay à 17 ans pour le cégep (apprendre)
  • Mes études en communication organisationnelle et relations publiques (apprendre)
  • Mon parcours professionnel éclectique (les trois)
  • Le désir de lancer des projets créatifs / entrepreneuriaux (les trois)
  • Ma passion pour mon rôle de maman (les trois)
  • La satisfaction profonde que je puise dans les événements routiniers et petits détails du quotidien (créer)
  • Mes implications dans les projets de « progrès bienveillant » comme à travers De Saison ou mon conseil de quartier (créer)

Je ne sais tout simplement pas comment être ou faire autrement! 

Quand je suis dans ces différents « flows », je vole.

Quand j’essaie d’être une exécutante de processus, d’être autoritaire ou de répondre à un autre genre de flow, ce n’est pas long que je tombe dans un sentiment de malaise, puis dans une spirale négative qui se répercute sur mes humeurs et sur mes proches. Cela vaut aussi quand les délais sont trop serrés ou que la pression est trop forte, trop longtemps.

Outre le respect de moi-même et de mes limites, je dirais que le temps blanc en grande quantité et la liberté d’action sont des éléments incontournables à ma satisfaction.

 

Qu’est-ce qui caractérise ton organisation travail-famille-vie personnelle?

 

Mon chum et moi on est 50/50 côté implication ou plutôt 2 X 100%. 

La charge mentale est pas mal répartie également aussi (aussi en double dans nos deux cerveaux), même si le leadership sur les différents domaines de la vie familiale varie selon les intérêts, les semaines et les périodes de l’année. 

Pour la charge domestique, c’est plus fixe, on a nos dadas et ils sont parfaitement complémentaires.

Je travaille de la maison presque 100% du temps, sauf quand on est en atelier. Mon chum est pour sa part 100% à l’extérieur de la maison, sauf l’été!

J’aménage mon propre horaire autour de nos engagements. Nos enfants vont à l’école de quartier à pied. Je me sens très privilégiée.

On a toutes les conditions pour que ce soit équilibré, et la plupart du temps ce l’est, mais je vous jure que les périodes de transition – de la maison vers l’extérieur – sont parfois quelque chose. J’ai des enfants qui ADORENT être à la maison ensemble, avec leurs parents. Des enfants qui n’aiment pas beaucoup les leçons et qui adorent jouer librement (n’est-ce pas juste normal pour des enfants de 7 et 10 ans?) Alors oui, le temps passe vite de 5 à 8.

Notre petite bête noire est que nous sommes une famille qui aime que la maison soit bien rangée, que les tâches soient exécutées, que les leçons soient faites, que les repas soient équilibrés, etc. Nous sommes deux « bons élèves » et on n’y peut rien! On a de bons rituels pour soutenir tout ça naturellement, dans le plaisir, mais on peut parfois mettre la barre haute.

On veut souvent trop en faire (y compris le repos, les loisirs, la vie sociale, les activités) et on doit épurer notre liste, surtout la fin de semaine. 

 

Comment recharges-tu tes batteries ?

 

Au quotidien : 

  • Marcher (vers l’école des enfants, ça compte)
  • Aller à vélo.
  • Être seule à la maison le jour, j’adore!
  • Être avec mes enfants, collés collés idéalement. Chaque jour on lit une histoire ensemble dans leur lit avant le dodo, parfois côte à côte, comme ils lisent seuls maintenant
  • M’adonner aux rituels du quotidien : faire le lavage, plier du linge, cuisiner – plus souvent qu’autrement, j’apprécie ces moments – si j’ai du temps pour le faire.
  • Animer des cercles et des ateliers, ça m’enthousiasme et ça brise l’isolement.

 

Ponctuellement : 

  • Partir à l’aventure hors de la ville, en camping ou juste pour la journée.
  • Voir des amis, rire et jaser à l’infini.
  • En cas de grande fatigue : « zoner out » pour lire, écouter une émission ou une série à une heure pas raisonnable (le jour)
  • Et si je suis vraiment honnête : magasiner – c’est une tradition familiale, aller magasiner avec ma mère et ma grand-mère maternelle quand j’étais petite c’était le summum pour moi. J’ai gardé ce sentiment de liberté / gâterie que je partage encore avec ma mère et ma sœur. J’y vais seule aussi et j’adore ça (même si je suis plutôt raisonnable côté achats et que j’y vais selon nos besoins). 

 

 

L’habitude que tu es heureuse de cultiver ?

 

La reconnexion – à moi-même, à mon chum, à mes enfants, à la nature, alouette!

 

Temps blanc : adepte ou néophyte ?

 

Tatouée (au sens figuré)
C’est nous qui l’avons inventé!

 

Quelle est ta façon préférée ou infaillible de t’accorder du temps blanc ?

 

Marcher.

Le fait d’être en déplacement, de bouger, sans devoir pousser.

Mon esprit se libère automatiquement.

 

Quelle est ton inspiration ou référence culturelle du moment?

 

  • Je suis en train de lire le roman graphique Rose à l’île de Michel Rabagliatti et j’aimerais qu’il ne finisse jamais. Les dessins sont magnifiques et l’histoire est juste douce.
  • Je viens de dévorer le nouveau livre de Sarah Hamel (le ti-pou d’amérique de 7 à 12 ans), j’en parle à tout le monde.
  • Je parle aussi à tout le monde du livre Libérez la motivation de Jacques Forest.
  • J’ai très hâte de lire le livre de Véronique Boisjoly, Multi. J’ai participé à sa cueillette d’informations, mais je ne sais pas du tout ce qu’elle a retenu ou non.
  • Je suis plusieurs comptes scandinaves. Mon préféré ces jours-ci est @shnordic

 

On te suit où?

 

Sur Instagram

Je suis aussi une grande utilisatrice de Pinterest, me plonger dans mes épingles régule mon système nerveux instantanément.

 

//

 

Envie de t’outiller et de construire des rituels qui t’amèneront une plus grande satisfaction travail-famille-vie personnelle ?

 

🌿 Découvre nos offres:

 

En individuel

🎧 Parcours Le courage de vivre et travailler autrement
⏱️ Modèle temps blanc – gestion de l’espace mental et du temps

En communauté

Cercles « Satisfaction » (gratuit)
Cercles « Gestionnaires bienveillants » (gratuit)

En équipe

💡 Consultation et accompagnement – transformation de la culture du travail
📢 Conférences et ateliers – santé et mieux-être au travail
🌊 Cohorte Leadership nouvelle vague (en formule privée)

 

//