Portrait : Stéphanie, de saison en saison

Chaque mois, nous vous présentons des individus inspirants issus de différents types de milieux, des gens que l’on connait de près ou de loin et qui tentent de construire une vie personnelle et professionnelle à leur image, autour des valeurs de bienveillance, de respect de soi, de sens et de saine performance.

Ce deuxième portrait met de l’avant Stéphanie Vézina, une fille créative, simple et vraiment authentique, ancienne collègue de Julie et Marie-Andrée.

En quelques questions en vrac, cette musicienne, maman, féministe et professionnelle nous partage un peu de son histoire, sa vie de famille, ses rituels et ses passions. Bonne lecture!

 

Parles-nous un peu de toi. Comment te décris-tu?

Je suis directrice des opérations en agence de publicité. Ou plus précisément : trouveuse de solution, faiseuse de miracles et calmeuse de stress. Je suis une femme douce, calme, mais par-dessus tout passionnée, surtout de musique.

Je suis aussi mère d’un beau garçon de cinq ans et bientôt d’un deuxième et croyez-moi, ils sont déjà bien imprégnés de notre amour familial de la musique. Je me définis aussi comme minimaliste de la vie, pas juste dans le matériel, mais aussi dans mes attentes, désirs et aspirations.

Prendre ma place dans la scène musicale rock, ça m’a aussi permis de comprendre que j’avais un côté féministe qui désire devenir un modèle pour inspirer d’autres femmes à jouer d’un instrument.

 

 

Quels sont tes projets personnels ou professionnels actuels? ​

1- Jouer de la musique a toujours été pour moi un grand exutoire. Alors, mon groupe présentement : Jet Black 

2- Du côté professionnel, je travaille à remanier les processus de travail de l’équipe pour mieux collaborer, communiquer et s’accomplir. Pas facile, mais tellement stimulant! 

3- Je me réalise aussi mon côté artistique en honorant mon passé de designer grâce à Ayayaye, une boutique en ligne de plantes et pots. Petit projet, qui j’espère, deviendra grand. 

4- Plus important encore, je crée en ce moment mon prochain grand projet de vie, mon deuxième enfant! 

 

Projet #1 :​ Mon groupe Jet Black.

Je souhaite continuer à jouer de la musique pour le plaisir, pour m’accomplir pour composer et publier des chansons encore trèèèèès longtemps. Par-dessus tout, je souhaite être un modèle pour les jeunes femmes qui voudraient jouer de la musique rock et qui n’osent pas. 

L’atteinte de l’égalité est une grande source de motivation. Je suis une femme d’action et c’est par mes décisions que je veux mettre la femme de l’avant. En étant un modèle pour d’autres femmes, en évoluant dans un milieu typiquement masculin (musique rock) et en m’accomplissant aussi comme mère, j’exprime toute la beauté de la féminité engagée.

Donner l’exemple est pour moi le meilleur moyen de parvenir à faire tomber les préjugés et les barrières. Il faut être très forte et c’est parfois, même souvent, difficile. Il faut être meilleure, plus intelligente, plus rapide. Mais je l’ai toujours vu comme un défi. Ça me pousse à me dépasser et à avancer. J’ai envie de donner des ailes à d’autres jeunes femmes. Et si je réussis, ne serait-ce que pour une seule, j’aurai accompli mon but. 

 

 

 

Projet #2 : ​Changer le processus de collaboration à mon travail .

Je souhaite qu’on voit la compagnie comme une entité vivante qui est en pleine croissance et en ébullition. Les gens qui composent l’entreprise sont remplis d’idées et ils ont envie de les réaliser. Laissons la place à l’innovation qui motive les employés au cœur même de leur travail. 

Je veux donc tester une méthode de travail plus collaborative, en séparant en plus petites équipes, ce qui donnera beaucoup d’autonomie à chacune d’elles. Vous avez peut-être déjà entendu parlé des entreprises opales? Limiter la hiérarchie, structure flexible, confiance et auto-gouvernance sont des concepts clés dans ce type d’organisations. C’est ce que j’aimerais beaucoup tester. 

Dans une entreprise évolutive opale, l’humain est vecteur d’innovation et de réussite. Dans une entreprise de services, l’humain est aussi la principale ressource. La réussite de l’entreprise est donc indissociable des humains qui la constituent. Ce qui est le plus surprenant de ce mode de fonctionnement, c’est la façon dont les gens mettent à profit leur plein potentiel humain. Nous ne sommes plus confinés à un rôle, mais nous mettons à profit nos forces, quelles qu’elles soient. L’avancement du projet pour atteindre son plein potentiel devient le but commun et non plus notre avancement personnel en passant obligatoirement par les projets. 

 

Ville ou campagne? ​

Campagne. 

J’ai fait un gros changement dans mon environnement de vie en mai 2020. Nous avons fait le choix de se rapprocher de la nature, du fleuve et ainsi continuer à ralentir notre rythme de vie. Nous avons bien aimé la ville et y avons vécu longtemps, mais on avait envie d’acheter une maison et s’éloigner en région était une belle solution. Ça fait un bien fou! Être installée près de l’eau, ça replace les priorités au bon endroit. 

On a dû réaménager certains aspects de notre vie, comme pour notre groupe de musique. On a changé notre façon de composer et en ce moment on fait tout à distance. Parfois, sortir de notre zone de confort apporte vraiment de beaux résultats!

 

 

Matinale ou oiseau de nuit? ​

Avec un enfant en bas âge, pas le choix d’être matinale! Je m’habitue de plus en plus à ce rythme que j’aime beaucoup! Je profite plus du soleil quand il est là. 

 

Sprint ou marathon?

​Définitivement marathon. Je prends le temps de réfléchir à tous les détails, dans toutes les situations. Ça me permet d’avoir beaucoup de recul et de relativiser. 

 

Ta saison préférée?

​L’ été, pour pouvoir profiter de ma belle plage et faire pousser légumes et plantes sur mon terrain. Pour profiter de la vitamine D. Pour se connecter avec la nature. 

 

 

Quel est ton plus grand défi, ou un défi récurrent ?

Même si je suis une marathonienne et que je sais que tout vient à point à qui sait attendre, j’aimerais souvent que les choses changent plus vite! 

 

Quelque chose de difficile que tu as eu à traverser dernièrement? 

Mon épuisement professionnel en novembre. Je ne pensais pas que ça pouvait m’arriver. Moi qui déborde d’énergie, je suis arrivée au bout de mes forces. J’ai dû prendre un bon pas de recul pour comprendre que ça peut arriver à n’importe qui et que je devais prendre soin de moi. Surtout, apprendre à m’écouter plus pour ne pas retourner là. 

 

Qu’est-ce qui t’aide à rebondir quand ça va mal ou à persévérer dans tes projets?

Mon conjoint! Il est vraiment ma force cachée! 

 

Qu’est-ce qui caractérise ton organisation familiale?

On rigole souvent, mon conjoint et moi, que les rôles typiques sont inversés chez nous. Il préfère avoir une charge de travail à temps partiel et s’occuper des repas. Ça aide beaucoup la conciliation travail-famille et ça allège énormément nos journées, car les tâches de la maison sont réparties pendant les heures de bureau. 

De plus, on prépare très peu nos fins de semaine et on préfère y aller selon nos envies du moment. À tous les samedis matins, lors du déjeuner, on a un petit rituel. Tout le monde exprime ce qu’il veut faire dans son week-end et on organise notre temps afin que chacun y trouve son compte. On fait rarement de compromis, parce que nous avons suffisamment d’espace pour tout accomplir. Nous sommes aussi très réalistes et minimalistes dans nos désirs, ça aide à éviter les déceptions.

 

 

Quelle est la base de ta satisfaction travail-famille-vie personnelle?

Avoir du temps pour moi. C’est cet aspect que je coupais en premier, mais c’est le plus important, celui qui me permet de rester connectée aux autres sphères.

 

Comment recharges-tu tes batteries? 

En allant dehors prendre de longues marches et surtout en jouant de la musique. 

 

Temps blanc : adepte ou néophyte? 

Néophyte. Je trouve le concept très simple en théorie, mais en pratique, je dois souvent m’obliger à prendre ces pauses.