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Ce qui inspire Nathaël Molaison

Il y a de ces questions que, comme artiste, on ne finit jamais de se poser. Savoir ce qui m’inspire, ce qui me pousse à créer ou à aller encore plus loin, en fait partie. Ce qu’il y a de merveilleux, c’est que la réponse change à tout coup. Essayons donc plutôt de tracer les grandes lignes!

1. Marcher dans le brouillard

J’ai déjà parlé de mon amour des orages : j’adore ces moments où la nature est plus grande, plus forte que nous. Amoureux des ambiances glauques et muettes, je fais l’effort, chaque fois que l’occasion se présente, d’aller prendre une marche dans le brouillard dense des Îles-de-la-Madeleine. Enveloppé dans les nuages, voyant surgir les gens et les voitures comme autant de fantômes, j’observe, fasciné, l’intense silence que la nature impose.

2. Le tarot

J’ai toujours été attiré par l’esthétique des cartes de tarot. Il y a quelque chose de fascinant, je trouve, dans le fait de laisser le hasard ou l’inconscient parler pour nous, et répondre à nos questions. Depuis quelques années, j’utilise le tarot de manière plus régulièrement, comme un outil de méditation et de réflexion. C’est même devenu, avec certains amis, un moteur de conversations stimulantes et nouvelles. Je ne me lasse pas de découvrir le travail de différents illustrateurs autour des thématiques universelles contenues dans chacune des cartes. L’artiste Paulina Cassidy, entre autres, me charme toujours avec ses illustrations.

3. Les films les plus bizarres que je peux trouver

Ceux qui me connaissent bien ne seront pas surpris : mon côté givré, dans la vie, c’est ma fascination pour l’étrange, le kitsch, le grotesque, le cinéma de mauvais goût et tous ses dérivés. Depuis ma maîtrise sur Pink Flamingos de John Waters, je m’enchante à chaque fois que je trouve une nouvelle perle rare, un nouvelle pièce d’anthologie à mettre dans ma collection. J’aime quand le cinéma est une expérience en soi, quelque chose dont on voudra parler le lendemain. Je suis donc un amoureux de Lynch, Cronenberg, Greenaway, et de beaucoup d’autres encore plus déconcertants.

4. Bouquiner 

Rien de tel qu’un après-midi passé à me promener à travers les livres, les usagés comme les neufs, pour recharger mes batteries. Lorsque l’inspiration ne vient pas, que les mots me manquent ou tout simplement lorsque j’ai besoin d’une petite pause, je m’arrange toujours pour aller errer quelque part où il y a des livres. C’est d’ailleurs mon premier réflexe, dès que je pose les pieds en dehors des Îles, d’aller voir ce qui se passe dans les librairies du coin. Je m’illumine lorsque je fais des petites découvertes, mets à jour ma liste (déjà très longue) de livres à lire, et ressors de là avec des idées plein la tête.

5. Partager ses projets

J’ai la chance de travailler régulièrement avec des artistes, et d’en compter plusieurs parmi mes amis. Les entendre parler avec enthousiasme de leurs nouvelles idées, ou partager les miennes avec eux, réussit toujours à démarrer ma « machine créative ». On m’a souvent conseillé, comme à beaucoup de créateurs, d’ailleurs, de garder mes projets secrets jusqu’à ce qu’il soient terminés. Mais je suis un passionné, et j’aime rêver à voix haute. Pour moi, une idée, tant qu’elle n’est pas réalisée, n’appartient à personne. Mais elle s’enrichit au contact des autres, et on peut voir rapidement, en l’exprimant, si elle tient la route ou non. Quoi de plus stimulant?