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Coup de foudre au Collaboratoire montréalais des Inspirés!

Jeudi soir dernier, je suis tombée en amour avec trente personnes. Mais détrompez-vous, ce n’est pas dû à une tendance à s’amouracher précipitamment, non. C’est plutôt la magie des Inspirés et de Zone Lab qui a opéré, le temps d’une soirée.

 

J’avais énormément d’attentes en me rendant au premier Collaboratoire des Inspirés à Montréal. Le gros X rouge dans mon calendrier me faisait des yeux doux depuis plusieurs semaines et l’angoisse du ben-voyons-donc-j’ai-pas-de-projets-moi-qu’est-ce-que-je-vais-dire-je-suis-un-imposteur étant passée, il ne restait que l’excitation! Elle était aussi palpable chez les autres participants quand nous avons pris place autour de la grande table que La Gare, un espace collaboratif au cœur du Mile-End, avait mise à notre disposition.  Autour d’un thé, nous commencions tranquillement à briser la glace, à faire connaissance timidement quand les hôtes ont pris la parole pour nous introduire à l’expérience que nous allions vivre.

 

Trois stations s’offraient à nous, aussi intrigantes les unes que les autres : la cuisine à projets, la table à brainstorm et l’espace divan transformé pour l’occasion en scène à  »pitch » imparfait. C’est peut-être le côté divan ou le côté  »imparfait », probablement les deux, qui m’ont amenée à arrêter mon choix et à me joindre à Julie, cofondatrice des Inspirés, qui animait cette discussion.

 

Un peu nerveuses, les six filles présentes ont rapidement baissé leurs gardes quand Stéphanie, celle qui a brisé la glace, a commencé à nous parler de son projet. Je ne suis pas en marketing, ni en publicité, mais pour moi ce pitch-là, comme les autres qui ont suivi, c’était les plus parfaits des pitchs imparfaits. Faits avec beaucoup de générosité, celle de dévoiler un projet, ou même une ébauche de projet, en gestation, dont les contours sont encore un peu flous, dont le but est clair pour son instigatrice, mais dont le chemin semble ardu, imprévisible, parfois insurmontable ou juste complètement inconnu. Celles qui ont parlé l’ont fait avec beaucoup d’humilité, de passion et d’espoir, celles qui leur ont prêté oreille en leur prodiguant conseils et matières à réflexion ont enveloppé le tout d’une bonne dose de bienveillance et de douceur.

 

Cet exercice a donné lieu à de ces échanges qui se font trop rares dans un quotidien parfois trop rempli de  »small-talk ». Une conversation sans gêne ni censure où l’on étale les bouts d’idées qui nous trottent dans la tête ou ce rêve un peu fou qui nous obsède depuis longtemps devant des gens qui nous écoutent, pleinement, attentivement et avec l’envie de rebondir sur nos idées et de les bonifier.

 

Je suis sortie du Collaboratoire légère, exaltée, revigorée. Dehors, il faisait froid et un peu gris. Moi, j’avais un immense sourire et la tête bouillonnante d’idées, le cœur chaud d’avoir rencontré ces humains extraordinaires. J’ai pris ce moment, je l’ai caché en moi, dans un coin de ma tête. Je le ressortirai pour les jours froids et un peu gris.

 

PS : Le Collaboratoire, ç’a aussi été pour moi la découverte de La route des possibles, un tremplin pour les projets à impact social et la Zone Lab, créateurs d’espaces de découverte et de collaboration. On m’a aussi parlé de Mélissa Mayer, un coach en leadership authentique qui est aussi passé par le Collaboratoire des Inspirés et du livre Lean startup d’Eric Ries, un best-seller que tout le monde semble avoir lu…sauf moi et peut-être vous!

 

Crédit photo: Elias Djemil