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Faire son move un pas à la fois ou comment il m’aura fallu 1 an pour comprendre que mon X était ailleurs

L’an dernier, à pareille date, ma vie changeait de cap. Lancement de mon blogue personnel, découverte des Inspirés, intégration de cette équipe merveilleuse et explosion de projets plus grands que nature. Tout était beau, tout semblait magique. L’été dernier, j’ai fait ce que je croyais être « mon move » : celui de travailler 4 jours par semaine afin d’avancer tranquillement vers une vie de travailleuse autonome. Entre temps, j’ai bifurqué… et pour le mieux!

Jouer son jeu

Faire son move, placer ses pions (appelez ça comme vous voulez), c’est un peu comme une partie d’échec, sans trop savoir contre qui on joue. On dit souvent qu’il faut sauter dans le vide. Personnellement, je préfère me mouiller le gros orteil avant de me lancer. Je suis de ceux qui y vont tranquillement et se placent pour être à l’aise. Qui prennent le temps d’analyser les possibilités. Puis d’aligner un peu le tir avant de se pitcher. 

Sortir l’échiquier

Il y a un an, j’étais heureuse de brandir ma carte d’affaires à tous, en criant que j’étais rédactrice marketing. J’avais atteint le sommet de ma montagne professionnelle! J’étais ce que je rêvais d’être. Pourtant, je n’étais pas tout à fait heureuse. Parce que mon cadre de travail ne collait pas à moi. C’est de là qu’est venue l’idée de devenir pigiste. Une solution logique. Puis, avouons-le, être son propre patron, ça semble si génial! J’entends encore la voix d’un ami qui me disait : «Alors, quand est-ce que tu te lances à ton compte? Tu sais que t’as le talent pour, hein?» 

Placer ses pions

Oui, j’avais le talent pour. Mais quelque chose me retenait. Se lancer sans filet, sans mode d’emploi, avec la simple conviction que son triple saut de 10 mètres, on peut l’exécuter, très peu pour moi!

Avec de petits contrats par-ci par-là, en plus de mon travail temps plein, j’avançais tranquillement. Mais je me brûlais aussi. Au fil du temps, j’ai découvert que ce n’était pas vraiment ce qu’il me fallait. J’ai cru pendant un moment que ce qui me retenait, c’était la peur. Mais, en fait, c’était l’envie, tout simplement. J’ai alors assumé l’idée que ce n’est pas parce qu’on a un certain talent qu’on doit absolument l’exploiter seul. Je suis une fille d’équipe et envisager une vie de pigiste devenait de moins en moins excitant. Je ne suis pas faite pour être à mon compte. Du moins, pas pour le moment. Et ça, je le mets en gras, en surbrillance et en rouge. Parce qu’il faut toujours garder en tête que les idées changent. 

Le hasard fait bien les choses

Entre temps, j’ai réussi à trouver un emploi parfait pour moi. Je fais partie d’un tout, je me sens à ma place. J’ai échangé l’idée d’entrepreneure pour celle d’intrapreneure. Ce que j’ai surtout appris, c’est qu’il faut : s’ouvrir aux autres, apprendre à s’écouter, se faire confiance, se laisser du temps pour chaque chose.

Le moment de grâce

Dernièrement, mon patron me présentait sa vision de l’équipe au bureau. Excitée par tous ces beaux projets, je lui ai expliqué comment je planifiais faire grandir mon poste cette année, la suivante et même dans cinq ans. Et c’est là que les explosions, les confettis et les ballons ont jailli de partout (du moins, dans ma tête)! Pour la première fois de ma carrière, j’ai une perspective d’avenir au travail. 

À chacun son jeu 

Faire son move, en fait, c’est monter une marche à la fois, un peu comme dans une partie de Serpents et échelles. Le chemin peut être long et sinueux. Quelques fois il est rapide et direct. Mais au final, on atterrit toujours où l’on doit être. Surtout, je sais que dans un an, je relirai ceci et me dirai probablement quelque chose comme : « Wow! Je ne savais tellement pas ce qui m’attendait! Je suis encore mieux aujourd’hui! » Parce qu’on est en constante évolution, qu’on bouge tout le temps, qu’on change d’idée, d’envies, de passions, de besoins. Pis c’est correct!

Mon move initial a pris un autre chemin, et pour le mieux. Aujourd’hui, quand on me demande : « Pis, quand est-ce que tu pars à ton compte, là?! » Je leur réponds avec conviction : « Quand j’aurai 40 ans… peut-être! »