Suggestions de films d’hiver pour ceux qui veulent rester sous les couvertures
Il y a des jours comme ça : il fait froid, il neige, et la dernière chose dont on a envie, c’est de montrer le bout de son nez à la tempête. Le rêve, ces jours-là, c’est de rester chaudement emmitouflé avec un chocolat chaud entre les mains (et peut-être aussi un popcorn à la guimauve façon Marilou), pour écouter quelques films. Comme la programmation de Ciné-Cadeau est déjà assez riche en perles de Noël et autres pépites réconfortantes, voici une liste un peu plus décalée pour les cinéphiles en quête de nouvelles découvertes (ou de redécouvertes!).
5. Huit femmes (François Ozon, 2002)
À la veille de Noël, une famille bourgeoise réunie pour célébrer les fêtes découvre avec horreur un cadavre dans la chambre à coucher. C’est celui du seul homme de la maison, Marcel, un père de famille manipulé et tourmenté par les huit femmes habitant chez lui. Léger, piquant et coloré, le film de François Ozon est une comédie hitchcockienne drôlement bien conçue, et surtout portée par une distribution à faire rêver (Catherine Deneuve, Isabelle Huppert, Danielle Darrieux, et tellement d’autres!). Tout à fait dans le ton pour les longues soirées d’hiver, ce suspense aux accents de comédie musicale a de quoi séduire.
4. Du soleil plein la tête (Michel Gondry, 2004)
Science-fiction romantique et déjantée du réalisateur Michel Gondry, Du soleil plein la tête est un magnifique portrait de ces petits moments de la vie amoureuse qu’on ne veut jamais perdre. Constatant qu’on l’a effacé de la mémoire de son amoureuse, Joël Parrish (joué par Jim Carrey) choisit de se livrer au même traitement afin d’oublier la douleur de cette rupture inattendue. En cours de route, cependant, Joël regrette sa décision et tente de revenir en arrière, quitte à recréer les souvenirs qui s’effacent de sa mémoire… Voyage réussi à travers le rêve et le souvenir, le film de Michel Gondry est éclaté, drôle, tendre et passionnant à la fois.
3. Morse (Tomas Alfredson, 2008)
Un film d’horreur en plein décembre, pourquoi pas? Pour ceux qui veulent sortir un peu des classiques de Noël, ce film suédois indépendant est parfait pour changer d’ambiance. À la fois glauque et poétique, le film de Tomas Alfredson raconte l’amitié qui se dessine entre Oskar, un jeune souffre-douleur, et sa voisine Eli, une petite fille qui ne sort que la nuit. Découvrant peu à peu le côté sombre de sa nouvelle amie, Oskar l’accepte dans tout ce qu’elle est et accueille autant sa violence que sa singulière fragilité. En voie de devenir un classique du cinéma d’horreur, Morse est cru, mais en même temps délicat, la blancheur de la neige contrastant avec les effusions de sang caractéristiques du genre.
2. La vie heureuse de Léopold Z (Gilles Carle, 1965)
Ce qui devait être au départ un documentaire classique sur la neige au Canada s’est vite transformé, sous les mains agiles du réalisateur Gilles Carle, en une traversée poétique et légère de l’hiver québécois. La veille de Noël, un sympathique déneigeur, Léopold, se trouve aux prises entre ses obligations professionnelles et l’amoncellement de petites tâches nécessaires pour faire de cette soirée une soirée magique. Narré par la voix solennelle d’Albert Millaire, cette comédie toute simple rappelle, par moments, l’enchantement d’Amélie Poulain, la neige en plus. Et il faut voir cette version twist / bossa nova du Rapide Blanc pour le croire. « Awing ahan » n’a jamais été aussi charnel.
1. Noël chez les Muppets (Brian Henson, 1992)
Pour le numéro un, je n’ai pas pu résister. Adaptation du célèbre conte de Charles Dickens, Noël chez les Muppets reprend, à la couleur des joyeuses marionnettes de Jim Henson, l’histoire d’Ebenezer Scrooge, vieux financier amer qui découvrira, au passage de trois fantômes, la magie de Noël et le plaisir de donner. Michael Caine, magnifique dans le rôle principal, côtoie une série de personnages plus fantaisistes les uns que les autres dans un délire de marionnettes, de chansons et de magie. Le ton du film, juste assez décalé pour plaire autant aux enfants qu’aux parents, en fait un « film réconfort » idéal pour mettre de la joie et de la folie dans les soirées d’hibernation.
Joyeuses fêtes à tous et bon cinéma!
