fbpx

Basculer dans l’inconnu (lorsqu’on a absorbé la pilule rouge)

À peine arrivée en Europe les idées plein la tête et une fois sur place, je flippe. C’est comme si toutes les promesses que je m’étais faites ne tenaient plus la route et j’ai envie d’aller vers la facilité. Je me dégonfle en fait. Mais j’avais prévu que cet état d’âme me prendrait et j’ai tout de même décidé de me mettre devant le fait accompli : je suis dans un autre pays, il faut que je m’adapte, que je le veuille ou non. Je ne peux plus revenir en arrière, sinon, je me trahirais. Je ne suis plus tout à fait dans ma zone de confort, donc il faut que j’avance. Alors je m’active pour exécuter mon plan.

 

Mise à jour de mon blogue pour pouvoir y mettre du contenu régulièrement, je commence à répertorier des endroits où je vais faire des entrevues, je cherche des associations, des écoles et des jobs pour ramener de l’eau au moulin. J’entame ma nouvelle vie entre deux mondes : entre l’ancien, qui tarde à se redéfinir, car trop ancré dans les conventions et les règles, et le nouveau, qui pointe son nez et ne demande que des audacieux pour le faire grandir…  À moi de poser ma propre pierre sur l’édifice de Demain.

 

Je n’ai pas parcouru tout ce chemin pour vivre une vie normale, j’ai toujours voulu tracer une route un peu à part, histoire de vivre ma propre histoire et non celle des autres. J’ai avalé la pilule rouge et plus rien d’autre n’a de saveur maintenant…

 

C’est étrange parce que vivre pour vrai, ça fait peur à bien des gens. Une fois qu’on a vu de quoi on était capable, on n’accepte plus les règles toutes faites et alors, on entre plus dans le moule. Soit on décide de changer les choses en faisant de la politique, en entreprenant, en créant des œuvres ou des inventions, ou on décroche de la société.

 

Mais si le moule n’existait pas, une prise de conscience de soi donnerait lieu à une explosion de possibilités, de créativité et d’ingéniosité collective. Ce serait juste un autre monde et très probablement la dépression n’existerait pas et nous ne manquerions jamais de bonnes idées pour se réinventer.

 

Cette petite vidéo résume bien ce que j’essaie de dire! Elle explique ce qui arrive lorsqu’on sort de notre zone de confort et qu’on pousse nos idées plus loin.

 

Illustration : Myriam Des Cormiers