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100 lectures inspirantes : Othello, Shakespeare

Aujourd’hui, je vous parle de mon auteur préféré à vie (imaginez ma joie!), dont trois de ses œuvres sont inscrites sur la liste des 100 meilleurs livres de tous les temps. Messieurs dames, place à Shakespeare, le Barde de Stratford et à Othello, le Maure de Venise!

Extrait (Acte III, scène 3)

« IAGO

Oh, beware, my lord, of jealousy!

It is the green-eyed monster which doth mock

The meat it feeds on. That cuckold lives in bliss

Who, certain of his fate, loves not his wronger,

But, oh, what damned minutes tells he o’ er

Who dotes, yet doubts— suspects, yet soundly loves!

OTHELLO

Oh, misery! » 

Pour faire court

Iago est jaloux d’Othello et de Cassio, notamment à cause de leur position sociale respective qui, pense-t-il, lui revient de droit. Afin d’accéder au pouvoir, il complote. Desdemona, la très belle femme d’Othello, servira de prétexte. Il insinue auprès d’Othello que sa femme le trompe avec Cassio. Preuve en est : le mouchoir qu’il lui avait offert. La jalousie fait le reste, jusqu’au tragique dénouement.

En un mot : Jalousie

Nous avons tous déjà vécu une situation semblable : un ou une inconnue parle à notre chum ou notre blonde, et ça y est, on le questionne. Un peu de jalousie, c’est sain, car cela traduit la peur que nous avons de perdre l’autre. Ce sentiment peut par ailleurs nous pousser à nous surpasser, à nous montrer sous notre meilleur jour et à déployer les efforts nécessaires dans notre relation.

Trop de jalousie, c’est toxique. Othello en est la preuve : il tue sa femme à cause de Iago, qui a planté la graine dans sa tête. Transposez cela à notre époque : combien de faits divers dans les journaux, combien d’homicides sont la conséquence directe de la jalousie? La jalousie est, selon moi, l’échec de la confiance. Cette même confiance qui nous pousse à parler de nos problèmes à l’autre, à nous révéler et par le fait même, à nous montrer vulnérables.

On est bien loin du sujet initial pensez-vous. Mais je ne crois pas. La jalousie est bel et bien une barrière que l’on se fixe tout seul, comme un grand, entre nous et la personne qu’on aime. C’est une porte que l’on ferme. Et que croyez-vous qui survient lorsque la porte se ferme? L’isolement. Comme une mauvaise herbe, ce sentiment prend racine et pousse de façon incontrôlée.

Dans ma série « J’ai testé pour vous », j’ai détesté la personne que j’étais devenue la rare fois où j’ai été jalouse (mille excuses à la personne qui a subi mes angoisses récurrentes). La toxicité affecte l’autre, évidemment, mais aussi soi-même.  Résultat: je n’avais plus l’esprit tranquille, les questions que je me posais sans cesse m’épuisaient. Et c’est ça qui a suffit à me calmer : la fatigue mentale, l’impression d’avoir perdu le contrôle de mes pensées. Avant que votre jardin mental se transforme en jungle, n’oubliez pas que les mauvaises herbes, ça s’arrache.

Bonne lecture!