Confessions d’une gestionnaire indisciplinée (partie 2)
Si vous avez lu mon billet intitulé Confessions d’une gestionnaire indisciplinée – Partie 1, vous savez que j’aime un peu (beaucoup) briser les règles quand il s’agit de gérer mes équipes. Cependant, tout bon gestionnaire comprend la nécessité de respecter certains principes également. Dans cette deuxième partie, je vous propose donc un regard sur ce que je crois positivement être essentiel : garder un bon moral et une forte unité.
1. Esprit de corps
Ce principe dicte que le gestionnaire doit développer le moral de ses employés.
Comment je le respecte: Pour garder le moral haut dans l’équipe, il y a plusieurs points à garder en tête. D’abord, il faut connaître les forces de ses employés. Pour ça, il faut leur parler et passer du temps avec eux. Vous pensez que c’est évident? J’ai pourtant moi-même vécu avec un « boss fantôme » et c’est loin d’être si rare que ça. Avec un peu plus d’informations sur la personne, il est beaucoup plus facile de la guider vers des tâches et défis motivants. Il faut aussi récompenser le mérite. Combien d’entre vous passent d’un projet à l’autre sans pause, sans célébration, sans prise de conscience sur ce qui a été accompli? Ça pèse sur le moral après un moment.
Et puis il faut des petits moments de folie. C’est essentiel! Que ce soit un déjeuner bagels, un remue-méninges avec des bonbons, beaucoup trop de photos de chats (coupable!), une partie de football dans le parc à côté du bureau, il faut savoir se laisser aller un peu. On en ressort deux fois plus performants.
2. Initiative
Ce principe dicte que permettre à tout le personnel de démontrer de l’initiative est une source de force pour l’organisation.
Comment je le respecte: Il faut laisser la place aux gens. C’est un principe simple et complexe à la fois. Il ne suffit pas de déléguer des tâches pour montrer qu’on a confiance. Il faut aussi se tenir debout avec son employé dans le cas d’une erreur et lui laisser la place si c’est un triomphe. C’est très difficile pour beaucoup de gestionnaires. Plus que ça, l’initiative s’entretient par des conversations honnêtes :
- Est-ce que tu te sens à l’aise de faire telle tâche? Si non, qu’est-ce qui pourrait t’aider?
- Tu dois me dire si tu sens qu’il te manque de l’information et/ou si quelque chose ne va pas.
Et aussi facile que :
- Qu’est ce que tu en penses?
On peut également faciliter l’initiative en mettant en place des structures propices à cela en, par exemple, profitant des temps morts pour inciter l’éducation et pousser les projets personnels (on se fait un Dans l’œil du dragon maison?). Vous ne regretterez jamais de donner du jus à vos intrapreneurs, c’est une force souvent inexploitée au sein des organisations.
3. Équité
Ce principe dicte qu’il faut traiter ses employés avec équité, par une combinaison de gentillesse et de justice.
Comment je le respecte: Des fois, ce n’est pas facile. Des fois, on aime personnellement plus l’un que l’autre ou on a bâti des liens d’amitié. Des fois, on est rebuté par la personnalité moins agréable ou moins sociable de l’un de ses employés. L’équité, c’est de passer par dessus ça et de voir le potentiel au-delà de l’attachement émotif. C’est de reculer et de voir la situation avec sa tête et pas avec son cœur.
Le favoritisme, ça se sent de loin et vous ne mettez pas seulement l’employé désavantagé mal à l’aise, vous mettez aussi celui qui a vos faveurs sous le rayon des projecteurs. Rien de bon ne peut en ressortir : jalousie, colère, sentiment d’iniquité. C’est parmi les émotions les plus destructrices au travail. Le pire, c’est qu’il n’y a pas de secret pour empêcher ces situations désagréables, autrement que de faire preuve de retenue, de bon sens et d’empathie.
Vous êtes capables.