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Faut-il être égoïste pour réussir?

Je pourrais aussi dire «faut-il être centré sur soi», rechercher le regard et l’admiration des autres pour réussir? Faut-il faire croire au monde entier que l’on est absolument extraordinaire et que le monde ne pourrait vivre sans nous? Faut-il faire des calculs à chaque opportunité et mettre NOS intérêts avant ceux des autres ou ceux d’une équipe?

Parfois, j’ai vraiment l’impression que nous en sommes rendus là.

Me first. Then you. Maybe.

Évoluant dans le monde des affaires depuis maintenant trois ans, mais ayant fait aussi un tour dans un think tank gouvernemental pendant quelques temps, je peux affirmer hors de tout doute, qu’il y a beaucoup….beaucoup de gens comme ça sur la planète. Des gens prêts à tout pour réussir, pour faire fortune, pour être connus et admirés dans les médias. Prêts à parler de vous en mal, prêts à vous voler une idée géniale, prêts à vous trahir ou pire à vous voler de l’argent. Ça m’est arrivé de me faire avoir, je dois l’avouer, et je connais plusieurs personnes à qui cela est arrivé. J’ai sûrement même dû être victime de mon propre égo à quelques reprises, comme tout le monde.

Mais cela nous sert-il vraiment d’être égoïste ou égocentrique? Cela nous mène-t-il au succès?

Peut-être au succès monétaire. Peut-être au vedettariat. Mais à l’heure de notre mort, qu’allons-nous laisser derrière nous? Des «Bon débarras, elle est enfin partie!»? Ou des «Cette personne était vraiment quelqu’un de formidable.»? 

Quel sera notre legs humain…notre legacy? Je me pose souvent la question ces temps-ci. 

Et chaque jour j’essaie d’être de moins en moins égoïste, me rappelant que je fais partie d’un tout, de l’humanité et que que je veux qu’à ma mort on parle de moi comme on a parlé de Jean Béliveau quand il est mort. Un homme d’équipe, un homme extraordinairement humain et simple qui a laissé sa marque dans le coeur des gens. 

Ça, c’est de la réussite. La vraie réussite d’une vie.

Alors, quand je me pose la question s’il faut être égoïste pour réussir, je sais qu’au fond de mon coeur que la réponse est non. Peut-être que la «réussite» sera différente, plus lente et progressive, mais elle sera vraie, tangible et inspirante. Elle nous survivra et ne se comptera pas seulement en signe de piastres dans notre compte en banque. Elle se mesurera en actions positives et concrètes, en émotions et par l’amour que nous aurons semé sur notre bref passage sur terre.