fbpx

Pis toi, ta dépression, comment elle va? 5 petits trucs pour s’aider à surmonter l’épuisement

Lundi soir, début juin, à rédiger à la maison. Une petite musique doucereuse et calme flotte dans mon salon et lui donne des airs de dimanche matin accompagné du café et du journal. Je profite pleinement de ce moment où je sens mon cerveau se reposer. Enfin. Et pour vrai. (Chose plutôt rare.) Sonnerie du téléphone : un texto. D’une amie que je n’ai pas vue depuis un bon moment.

«Salut, mon amie! As-tu déjà fait face à la dépression?»

Ouf! Quand ces mots sont écrits par une personne qu’on aime et qu’on admire de par son courage, sa force et sa ténacité, ça frappe. Mais surtout, quand cette personne a pris le temps de t’envoyer ces mots, c’est qu’il faut être là. Parce que c’est une preuve de confiance et d’amour.

«J’en connais une tonne sur la dépression, mon amie. As-tu besoin de jaser?»

Le surmenage, l’épuisement professionnel, la dépression

J’en connais une tonne, parce que depuis quelques années, je côtoie le phénomène. Dans ma famille, chez des amis, des collègues et même chez moi. Aussi, faut-il savoir faire la différence entre le surmenage, l’épuisement professionnel et la dépression. C’est le mal de notre époque, et ce n’est pas pour rien. On vit dans un monde effréné, et on ne se permet pas de pause. On a tout trop vite, on se demande tout trop vite. On fake et on masque nos vies pour en sortir que le beau. On se compare et on capote un peu. On croit qu’on n’est pas normal. Pourquoi est-ce qu’on est à bout de souffle? Pourquoi est-ce qu’on se sent si incapables? Mais, surtout, pourquoi est-ce qu’on se sent si seuls? 

À force de m’ouvrir aux autres, j’ai remarqué à quel point, dans le fond, on est tous pareils. On vit tous des événements qui nous affectent, mais on ose peu en parler. De peur d’être jugés, de peur d’être rejetés, de peur de ne plus être aimés. On se met à croire que tout ce qu’on fait n’est jamais assez. Assez bon. Assez beau. Assez grand. On planifie son horaire de façon démesurée et l’on croit pouvoir faire en une journée ce qui en prendra en fait deux ou même trois. Résultat : les attentes ambitieuses ne sont jamais satisfaites. On veut du lisse. De la perfection. 

Je suis la première à crier sur les toits que la perfection n’existe pas. Mais je me l’oblige tout de même. Et à force de trop vouloir, on se brûle. Il faut savoir s’armer des bonnes pensées… et supprimer les pensées automatiques, ça prend du temps. Il faut être patient et doux envers soi-même.

Voici donc 5 mantras qu’il faut se répéter sans cesse (et surtout en lesquels il faut croire) :

1. Je ne contrôle pas l’Univers

On ne contrôle pas grand-chose, dans ce monde. Pis c’est correct. Il faut savoir prendre la vie comme elle vient et ne pas paniquer parce que les événements n’arrivent pas comme on l’aurait voulu, souhaité, planifié.

2. J’ai droit à l’erreur

L’erreur est humaine, qu’on dit. Surprise! On est humain! Il faut se permettre d’apprendre de nos erreurs. Et, aussi, comprendre que c’est à force de pratique et de travail qu’on s’améliore. C’est ainsi que l’on grandit.

3. J’ai des limites et je les respecte

Suffit, l’idée de penser qu’on est sans limites, qu’on peut tout faire, tout encaisser sans broncher. Nous sommes humains. Et l’humain, il a des émotions, il a besoin de dormir et de manger, de rire et de pleurer, de passer du temps seul et en groupe. Il faut trouver l’équilibre dans tout ça… c’est la partie la plus difficile. Et c’est en s’écoutant et en se respectant que ça fonctionne!

4. Je sais bien m’entourer

En s’entourant de gens compréhensifs, présents et à l’écoute, on s’assure une meilleure réussite dans l’opinion qu’on a de soi-même. Et on s’assure de moins se flageller inutilement. Ce n’est pas tout le monde qui est à l’aise avec les émotions. Les gens rudes et fermés ne feront qu’empirer le sentiment de lâcheté, d’incapacité et de découragement qu’on a au fond de soi.

5. J’accepte l’aide et l’amour des autres

Il faut savoir contrer cette idée que se faire aider est signe de faiblesse. On est les premiers à vouloir aider les autres, non? Et on se sent bien quand on le fait, n’est-ce pas? Alors c’est normal que notre entourage ait envie de faire de même pour nous.

***

Samedi mi-juin. Fin d’après-midi. Je tente de passer une fin après-midi tranquille à travailler. «Je suis brûlée, je me gère pu.» Ça, c’est moi qui décide enfin d’écouter mes limites, en osant demander de l’aide à une amie. (Comme quoi, c’est chacun son tour!) «Bouge pas, je viens te chercher, tu soupes à la maison.» Ça, c’est l’amitié, l’amour et la force de l’humanité.

Embrasser cette vulnérabilité, choisir l’authenticité, vraiment, je ne suis pas la première à en parler. Mais la clé du bonheur, elle réside dans cette capacité à s’aimer tel que l’on est réellement, avec nos qualités et nos défauts, en agissant selon nos valeurs. Parce que ceux qui comptent vraiment seront toujours là.