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Sauter dans le vide : bribes d’une histoire chargée d’espoir

Il y a près d’un an maintenant, ma vie a pris un tournant inattendu. Un chemin zigzagant, parfois semé d’embûches. Le long fleuve tranquille, ce n’était pas pour moi. Depuis, je me sens plus cohérente avec mes valeurs, mes aspirations. Je vis une vie à mon image, même si elle n’est pas toute définie. J’apprends à avoir confiance en la vie et je découvre combien elle est bien faite malgré les détours.

« Oser, c’est se perdre momentanément. Ne pas oser, c’est se perdre soi-même. » – Søren Kierkegaard

Octobre 2014 : Vouloir quitter, sans savoir où aller

Je viens d’avoir 30 ans. Il y a 5 mois, j’ai déménagé à Québec pour occuper l’emploi de mes rêves. Enthousiaste et convaincue d’être à ma place au ministère de l’Environnement. Pas le choix, pas de doute : j’ai tout fait pour en arriver là. Mais voilà, il y a quelque chose qui cloche : je n’y suis pas heureuse. Je réalise que ma carrière ne sera pas celle que j’imaginais…

Hiver 2014-2015 : Prendre le temps, se laisser inspirer

Je sais que ma vie va changer, mais dans quelle direction ira-t-elle? Rien de moins sûr. J’assiste au TEDx Québec sous le thème de la Renaissance au carré. J’écoute, j’absorbe les propos de gens qui ont choisi de se réorienter pour que leur travail soit plus aligné avec leurs aspirations, leurs passions, et pour qui ça a marché. Je fais un premier plan (il y en aura beaucoup d’autres et aucun ne sera vraiment respecté (mais c’est rassurant, un plan, non?)).

Mai-juin 2015 : Quitter pour mieux rebâtir

C’est l’esprit paisible que je quitte le navire de la fonction publique, sans que jamais de regrets ne pointent à l’horizon. Je m’accorde une petite pause voyage, pour mieux revenir. Au retour, je suis heureuse d’être là où je suis rendue, tout simplement.

Juin-septembre 2015 : Douter mille fois, mais garder la foi

Des journées plus difficiles, des attentes parfois déçues, des questionnements existentiels… Plusieurs embûches avant de se rendre à destination. De toute manière, y a-t-il vraiment une seule destination? Le plus dur, c’est probablement de ne pas « savoir » ce qui va se passer. Où je serai rendue dans 5 jours, 2 semaines, 3 mois? Accepter le flou! C’est un bel apprentissage, et je m’attèle à ce défi au quotidien. On ne va jamais aussi loin que lorsqu’on ne sait pas où l’on va, comme l’a dit Christophe Colomb. Alors j’y vais.

J’essaie aussi d’apprendre à profiter du temps, de cette opportunité que je me suis donnée de m’arrêter pour réfléchir.Parfois inquiète, toujours convaincue : je fonce. Je travaille fort sur mes mille-et-un projets (toujours sans revenus), tellement que je suis parfois un peu trop occupée. Je sens au fond de moi que ces efforts porteront fruit, même si je ne sais pas comment ça se concrétisera. 

Là, maintenant : Attention, chantier en construction!

Ça y est : j’ai une première collaboration officielle à la radio! Je flotte littéralement. Ça se passe bien, et l’équipe est intéressée à ce que je fasse d’autres chroniques. Tous ces questionnements, tout ce travail qui a permis d’atteindre ce résultat en ont tellement valu la peine. Quand je regarde la montagne que j’ai franchie en un an, je suis fière de moi.

Se prendre en main ne se fait pas du jour au lendemain. Mais vivre en cohérence avec mes valeurs, aspirer au bonheur et à une carrière qui me ressemble, c’est un défi que je suis prête à relever malgré les obstacles et l’incertitude.

Au fond de moi, j’y crois. Même si je ne sais pas exactement où je vais. Reste à voir où le vent m’emmènera.