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Ces âmes soeurs… professionnelles!

Il y a de ces relations qui marquent par leur intensité. Curieusement, à l’approche de la Saint-Valentin, celle qui me vient en tête en est une professionnelle!

C’est en 2008 que mon chemin a croisé celui d’une jeune chargée de projet blondinette et d’un directeur de production touche-à-tout au passé graphique. Bien que nos chemins aient divergé en 2010, leur collaboration n’a pas cessé… jusqu’à tout récemment.

Huit ans de complicité 

De fait, leur complicité est frappante dès qu’on les croise pour la première fois. Pour la petite histoire, Annick Robichaud et Dany St-Onge se sont rencontrés à Québec dans une agence de communication marketing en 2008. Originaire du Bas-St-Laurent, Dany saute sur une occasion de revenir travailler dans la capitale. « Sans m’en rendre compte, j’allais connaître l’une des plus belles relations d’amitié au monde », précise le Carmelois. La table est mise.

Au fil du temps, les deux jeunes professionnels changent d’adresse et finissent toujours par se retrouver. En 2009, Annick fait le saut au sein d’une autre agence et Dany la rejoint neuf mois plus tard. À nouveau, en juin 2010, elle accepte un nouveau défi comme stratège et Dany devient directeur de comptes et stratège au même endroit huit mois après. Cette dernière expérience aura duré jusqu’en janvier 2016, moment où Annick devient chef de l’équipe communications et marketing chez un éditeur de magazines de Québec.

Les débuts 

D’emblée, les deux s’entendent que le « coup de foudre » n’a pas été instantané. Du moins, pour Dany. « Au départ, il ne m’aimait pas trop. Il trouvait que j’avais l’air snob. Évidemment, je ne l’ai su que plus tard seulement. Moi, naïvement, je le trouvais bien sympathique », rigole Annick.

 Quelques collaborations plus tard et les premières impressions mises de côté, les liens se tissent progressivement. « Il y a eu un fit naturel. Ça ne se force pas ces choses-là. Rapidement, nous sommes devenus très proches au niveau personnel également », souligne Annick. 

Bien qu’il n’y ait pas eu de déclic précis, elle se souvient d’une soirée bien arrosée où Dany — de nature plus réservée — lui a exposé ses expériences de vie et sa vision des choses. « Cette amitié profonde s’est bâtie doucement. Et, aujourd’hui, je peux probablement dire que je le connais mieux que personne! »

Créatifs au quotidien 

Qui dit « projets créatifs » dit « séances de remue-méninges ». Alors, comment gérer ce flot d’idées tout en préservant la qualité de la relation? « Facile! » s’empresse de répondre Annick. « On s’entend toujours pour dire que mes idées sont les meilleures! » Plus sérieusement, elle confirme que la réponse est vraiment simple. Bêtement, ça peut se résumer à bien communiquer. « On n’a aucune gêne et aucune retenue, autant pour dire nos idées que pour critiquer celles de l’autre ». D’ailleurs, Dany souligne que, dans un tel contexte, il faut pouvoir se parler, s’ouvrir, écouter, se chicaner, s’excuser, se consoler, s’aider, se conseiller, s’accepter, se comprendre, se connaître, se soutenir. Une vraie relation de couple… platonique!

Et leur plus grande réalisation dans tout ça? Les projets livrés. Simplement. « Nous sommes des stratèges. Lorsqu’on réalise un plan d’action grâce à des moyens créatifs et que les résultats sont au rendez-vous, c’est là qu’on se bombe le torse et qu’on se tape dans les mains » illustre Annick.

Les secrets de la longévité

La réponse d’Annick résume bien ce qui est au coeur du succès de leur relation professionnelle. « Nous sommes complémentaires. On est deux êtres radicalement opposés… à tous les niveaux. Mais on se respecte dans nos différences, on se fait évoluer, on se fait voir l’autre côté de la médaille. Dany a appris avec moi à parler, à s’ouvrir et, malgré sa maudite tête de cochon, à écouter! Moi, il m’a appris à me la fermer! Tout n’est pas toujours bon à dire! Il m’a aussi aidé à être plus posée et à lâcher prise ».

Malgré ces différences, Dany précise qu’ils ont fini par être sur la même longueur d’onde. Annick évoque même qu’ils ont parfois l’impression que leurs cerveaux sont connectés en mode Bluetooth. « En un demi-regard, on peut se dire 20 phrases. » On souffle également à l’oreille de votre humble scribe qu’ils terminent souvent les phrases l’un de l’autre. Mais attention! Le jeune communicateur précise qu’il ne faut tout de même pas se dénaturer dans la relation.

La fin 

Depuis peu, les deux sont professionnellement séparés. Comment s’opère la transition? « Difficilement », acquiesce le duo Robichaud-St-Onge. Alors qu’Annick vit ces moments comme une rupture amoureuse, Dany les compare à un deuil.

« Peut-être que certains trouveront ça excessif comme commentaire… Mais, quand tu es avec quelqu’un chaque minute de chaque journée, que tu traverses des épreuves personnelles et que tu changes d’emploi mutuellement, la séparation demeure un énorme défi, le plus important pour moi jusqu’à maintenant, à vrai dire », précise la jeune maman.

« De mon côté, j’en suis actuellement au stade du déni. Il me reste encore plusieurs étapes à franchir! Au moins, les technologies et les rencontres ponctuelles nous aident à entretenir la relation. C’est peut-être le déni qui parle, mais je suis persuadé qu’on se retrouvera professionnellement un jour »  

 Et Annick abonde un peu dans le même sens. « C’est rare que ça arrive une chimie créative avec quelqu’un. J’ai eu la chance de la vivre pendant huit ans avec l’une des personnes les plus extraordinaires sur la planète. J’aime penser que ce chapitre-là n’est pas terminé. »

 Sur la même longueur d’onde qu’ils disaient…