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Choisir l’authenticité

Est-ce que vous vous êtes déjà demandé quelle était la source du burn-out? Phénomène de société, mot malheureusement trop à la mode, souvent employé pour un mal inconnu, qui épuise au point de mettre sa vie professionnelle et personnelle entre parenthèses pendant un certain temps pour reprendre des forces. Et si c’était un solide manque d’authenticité envers nous-mêmes qui nous faisait glisser insidieusement mois après mois et années après année vers un blackout complet.

Cela fait 6 ans que je travaille pour la même entreprise : un spa avec des bains et des massages. Croyez-moi, des personnes au bout du rouleau, j’en ai vu défiler par milliers. Paradoxe au sein de l’équipe de travail, j’ai aussi vu des personnes partir pour cause d’épuisement professionnel. Je dois vous avouer que je n’ai pas été épargnée par le phénomène. Il y a quelques semaines, j’étais à deux doigts de me mettre en arrêt de travail pour une durée indéterminée. Mon cumul de mandats, la direction générale du spa (remplacement de congé maternité) et la direction marketing (mon métier initial) étaient en train de me mener à ma perte.

Tout ce que tu fuis te suit, tout ce à quoi tu fais face, s’efface

J’ai commencé une réflexion profonde sur ce qui m’a amenée à ce stade où même les nuits de 10 heures de sommeil, les weekends plus que calmes, et les sorties en nature n’ont rien pu changer. La citation suivante faisant partie d’un de mes principes de vie : « Tout ce que tu fuis te suit, tout ce à quoi tu fais face, s’efface »je me suis décidée à mettre le doigt sur ce qui n’allait pas. Avec l’aide de mes amies (j’ai des amies plus qu’extraordinaires), j’ai réalisé que cette job dans laquelle j’étais ne me correspondait plus, et ce, depuis longtemps.

En me baladant sur Pinterest (vraiment j’adore cette application), je suis tombée sur la citation de Brene Brown, une auteure à succès : « L’authenticité est une pratique quotidienne qui consiste à laisser tomber celui que nous imaginons devoir être et d’embrasser celui que nous sommes vraiment ». J’ai compris à ce moment-là à quel point je n’étais non seulement pas authentique avec mon équipe, mais pire encore, avec moi-même.

Être celle qui est capable de tout prendre en charge sans se plaindre et en demandant le moins d’aide possible (et qui y arrive plutôt bien, en y laissant tout de même quelques plumes au passage), c’est l’histoire de ma vie. J’ai toujours cru que je devais être cette personne, et comme la vie n’est pas cloisonnée, et bien ce pattern s’est retrouvé aussi bien dans ma vie professionnelle que personnelle. Eh oui, fut un temps où je faisais aussi partie de celles qui préfèrent être en couple avec quelqu’un qui ne leur correspond pas du tout, jusqu’à s’essouffler pour que cela fonctionne. Tout plutôt qu’être seule. 

Un élan d’authenticité

Dans un élan d’authenticité, j’ai partagé ma situation avec mon équipe pour leur donner l’heure juste sur ma situation. Contre toute attente, cela a été non seulement bien reçu (j’ai la chance de travailler avec une équipe formidable), mais, en plus, une réflexion plus profonde s’est opérée sur la répartition des tâches et même plus loin pour certains sur le fait d’être encore à leur place ou non et sur ce qu’ils veulent réellement faire dans leur vie.

Cet élan s’est poursuivi avec le président de l’entreprise. En pleine cohérence avec mes aspirations profondes, je lui ai annoncé que je n’étais plus bien dans ce type de poste qui requiert d’être autonome à l’extrême et de tout prendre en charge. Avec son appui et son consentement inattendu, j’ai réussi à négocier un départ définitif de l’entreprise pour prendre une pause, voyager et me réaligner vers ce que je veux vraiment.

Il n’est jamais trop tard pour commencer à être authentique, légitimer nos idées et révéler notre vrai soi. Plus nous sommes connectés à nous-mêmes et à ce qui nous allume vraiment, plus nous sommes disponibles pour être alignés avec les autres, et plus ce que nous entreprenons rencontre le succès et nous mène vers ce que nous convoitons le plus : le bonheur. Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter de créer une vie à l’intérieur de laquelle vous vous sentez bien, et pas une vie qui paraît bien de l’extérieur. 

Bonne réflexion à vous!