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Et si l’inspiration commençait par soi?

Longtemps, je me suis cherchée. J’avais pourtant une idée somme toute assez précise de ce que je désirais dans la vie, sans trop savoir comment y parvenir. Des questions, je m’en suis posée à la tonne. Des inquiétudes et des moments de découragements, j’en ai vécu aussi. Je me suis toujours poussée à aller de l’avant. Au-devant des autres, en courant quasiment après les occasions de me dépasser, sans trop comprendre pourquoi.

Je n’avais pourtant jamais fait grand bruit, petite. Jusqu’à ma sixième année (il y a fort, fort longtemps déjà!). Alors que je pleurais devant la classe en tentant de résoudre un problème mathématique que la professeure m’obligeait à faire, je me souviens clairement l’avoir suppliée de me laisser retourner à mon bureau, que j’en étais incapable. Elle m’avait répondu, mi-fâchée, mi-encourageante : « Pas capable, yé mort! ».

Ce jour-là, je n’ai pas trouvé la réponse au problème. Sur le coup, je n’ai pas apprécié la remarque. Mais elle a fait germer en moi un questionnement sur ma façon de gérer les « épreuves » qui m’arrivaient.

Vivre pour ne pas regretter

Sans le savoir, cette femme (Doris, qu’elle s’appelait) m’avait donné un outil dont j’allais me servir toute ma vie. Je me suis mise à me dire, chaque fois que j’arrivais face à une épreuve ou un défi, que j’avais déjà tout ce qu’il fallait en moi pour le surmonter, à ma façon. Encore aujourd’hui, je me répète cette petite phrase lorsque j’hésite ou que quelque chose me fait peur. Il faut foncer, vivre pour ne pas regretter.

Avec le recul, j’observe le chemin parcouru, les portes défoncées avec force et vigueur malgré la peur de l’échec et, je dois l’avouer, je me sens fière. Fière de ma force de caractère et de ma résilience, qui m’ont permis de passer à travers des obstacles franchement désagréables, mais aussi de vivre avec joie des moments de bonheur, des célébrations. J’ai constaté que le coeur prend souvent le dessus sur la tête et ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose.

L’inspiration au creux de soi

Bien en vie, les deux pieds en plein dans mes rêves, je me félicite d’avoir tenu bon. D’avoir cru en moi, plus que les autres ne le faisaient. D’avoir prouvé à tout le monde que j’en étais capable.

Parce que dans la vie, il faut s’inspirer soi-même, de quelque manière que ce soit, pour réussir à inspirer les autres. Tout part de soi. Non pas par égoïsme, mais pour l’importance de reconnaître ses forces et ses faiblesses. C’est grâce à elles que l’on est plus fort, plus inspiré.