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Devenir adulte demande de rester enfant

Quand j’étais petite, j’avais hâte d’être grande. J’avais cette vision assez colorée et dynamique de ce que serait ma vie : journaliste-reporter voyageant à travers le monde. Vivre d’aventures, de découvertes et de nouveau quotidiennement.

Après mes études et un séjour de cinq mois à travailler chez Disneyland Paris, j’ai eu ce que j’appelle mon premier vrai travail de Jeune adulte responsable : un poste au gouvernement. J’ai aussi vécu ce qu’on pourrait appeler… un désenchantement. Je passais d’un quotidien dynamique dans un centre de convention avec Mickey Mouse et ses parades à un poste de fonctionnaire à travailler derrière un bureau aux paravents beiges. Oh boy! Qu’allais-je devenir?

Colorer son quotidien afin que la routine ne le tue pas

Je passais d’une vie mouvementée à celle du métro-boulot-dodo qui ne me convenait pas. Et je crois que pendant un certain moment, je me suis perdue. Je n’arrivais plus à retrouver exactement qui j’étais. Il manquait des morceaux à mon puzzle. Un équilibre, tout simplement.

Je ne dirai pas que ce fut une période catastrophique, car j’y ai fait mon école. J’ai eu d’excellents mentors et je m’y suis fait des amis. Et bien honnêtement, c’était un milieu très dynamique. C’est aussi resté agréable parce que j’y ai mis du mien. Et c’est ce qui a fait toute la différence. J’ai osé mettre ma couleur au sein de mes équipes de travail.

La couleur, je l’associe un peu aux jeux de notre enfance. Quand on ne se posait pas de questions et qu’on faisait seulement s’amuser et s’émerveiller du monde autour de nous. C’est le grain de folie qu’on se permet de laisser pousser pour garder un esprit éveillé, rêveur et joueur.

Comment mettre sa couleur dans le monde?

Je me suis penchée sur la question, en me disant qu’il y aurait bien un mode d’emploi, une liste de suggestions, ou bien encore une citation inspirante. Mais non. Rien. Rien mis à part l’idée d’être vrai. D’être là, présent, au complet

Oser mettre sa couleur, c’est se permettre d’être soi-même. C’est faire preuve d’authenticité, de vulnérabilité. C’est faire vivre sa personnalité au grand jour et ne pas avoir peur de montrer aux autres tout ce que l’on est. Notre couleur, c’est qui on est, comment on parle, ce qu’on pense, comment on agit, ce qu’on partage.

Et pour cela, il faut continuer à rêver.

Passer à l’action, ne serait-ce que pour soi, c’est étaler cette couleur partout. Plus on la disperse, plus elle a de chance de se répandre sur les autres. 

Pour y arriver toutefois, il faut d’abord bien se connaître. Raison de plus pour aller jouer un peu avec son petit enfant intérieur! Étendre un peu de gouache sur les murs, les plafonds et le plancher de nos bureaux, de nos salles à dîner, de nos maisons, de nos rues et de nos écoles.