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Être courageuse, pas parfaite!

J’ai longtemps eu peur de m’affirmer, de dire ce que je pensais. Même à l’école je n’osais pas poser des questions pour ne pas montrer aux autres que je n’avais pas compris. Pendant des années, je me suis demandé qu’est-ce que les autres voulaient avoir comme réponse avant d’oser lever la main. Et lorsque les mots sortaient, je sentais mon visage devenir rouge sous la peur d’avoir l’air ridicule. 

La peur de se tromper

Pourquoi est-ce que j’avais si peur de me tromper? Pourquoi est-ce que j’avais si peur que les autres rient de moi? Déjà, adolescente, je dirais même au primaire, j’avais déjà peur de ne pas être à la hauteur, je me souciais de ce que les autres allaient penser de moi. À un certain niveau, ça peut être sain et aider à agir de façon « socialement acceptable ». Mais lorsque ça devient une seconde nature, si on a besoin de demander l’opinion des autres avant de prendre une décision, comment peut-on être vraiment nous-mêmes et créer notre propre chemin?

Le « soit belle et tait-toi » est-il encore ancré en nous de façon inconsciente? Comment se fait-il que l’image de la femme parfaite et de l’homme fort et courageux soit encore si présente aujourd’hui? Les hommes prennent des risques, ils se trompent, ils recommencent, ils visent haut. Déjà petits garçons, ils courent, crient, se chamaillent, aiment la compétition.

J’ai entendu quelque part que lorsque les hommes postulent pour une offre d’emploi, ils le font s’ils croient posséder 60 % des compétences demandées. Savez-vous quel est le pourcentage pour les femmes? 100 %! Les femmes ne postuleront pas sur une offre d’emploi si elles ne considèrent pas maîtriser 100 % des compétences demandées. Il y a de quoi réfléchir il me semble.

Avoir confiance

J’aimerais apprendre à mes filles à être courageuses et non à être parfaites. Leur apprendre à avoir confiance en elles, leur faire comprendre que de se tromper est bien correct et qu’elles peuvent tout réussir si elles croient qu’elles peuvent y arriver. Mais comment leur enseigner cela si moi-même je ne prends pas de risque? Comment leur enseigner à viser haut si moi-même je ne le fais pas? Comment leur enseigner à avoir confiance en elles si moi-même je sollicite constamment l’opinion des autres avant de prendre une décision?

Maryka a 4 ans et demi et je vois déjà les conséquences. Elle a peur de se tromper, elle se fâche et pleure si elle ne réussit pas quelque chose. Je vois qu’elle me regarde et qu’elle se demande ce que j’attends d’elle, ce qu’elle devrait faire. Elle n’ose pas faire quelque chose de nouveau par peur de ne pas réussir. Elle reste dans sa zone de confort. Wow! Elle n’est même pas encore à l’école et elle veut performer. Mais pas pour être fière d’elle-même, mais pour que JE sois fière d’elle. Et je ne sais pas comment faire pour renverser la vapeur. Je ne sais pas comment faire pour lui enseigner à oser, à ne pas avoir peur de se tromper. Car peu importe ce que je lui dis, au fond de moi, j’ai cette même peur qui me tiraille les tripes et qui m’empêche de le faire.

Montrer l’exemple

Comment enseigner à nos enfants à avoir confiance en eux, à être fiers d’eux? Comment leur enseigner à viser haut? À prendre des risques? Les enfants apprennent par imitation. Peut-on supposer que si, en tant que mère, je me décide à prendre des risques, à avoir confiance en moi, à viser haut, à prendre du temps pour moi et faire ce que J’AI vraiment envie de faire, je donne envie à mes filles de reproduire les mêmes comportements?

Est-ce possible qu’en devenant une personne inspirée, une maman inspirée, je puisse faire de mes filles des enfants inspirés?