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Oser dire oui

« Soyez vous-même. Tous les autres sont déjà pris », a dit Oscar Wilde.

Je vais vous faire une confidence. Jusqu’à tout récemment, je ne savais pas comment être moi-même. Qu’est-ce que cela voulait dire : oser être qui on est, avoir le courage de s’affirmer et de prendre SA place dans la société, hormis le fait d’être de belles pensées qui me laissaient perplexe?

Puisque nous sommes dans la confession, je vais vous dévoiler un autre secret. Je ne savais pas être moi-même, parce que j’avais peur. Peur du qu’en-dira-t-on si je… (et là, tous les « si » peuvent débouler). Peur du conflit. Peur de ne pas être aimée.

La peur est inoffensive quand on sait la contrôler

J’ai été tellement paralysée pendant des années par ce que les autres pouvaient penser de moi que je m’empêchais de vivre la vie qui me ressemblait. Pire, j’anticipais la moindre remarque et la manière dont il fallait que je réagisse. Bonjour, l’angoisse!

Je crois que dans la vie, tout arrive pour une raison. Il aura fallu un déclic, une rencontre pour me faire réaliser que j’avais le droit de vivre pour moi et que j’étais la source de mon propre bonheur. C’est ainsi qu’au début de l’année 2015, j’ai décidé de sortir de ma carapace. Je me devais de trouver qui j’étais et ce que j’aimais pour mieux exister.

Exit les mauvaises habitudes. J’ai commencé par me libérer du monstre mental qui me dictait de fumer. J’ai visualisé ce petit monstre et je lui ai dit : « Tu n’auras pas ma santé, je serai plus forte que toi! Je n’ai pas peur que tu me fasses mal. » Comme quoi, la peur est inoffensive quand on sait la contrôler.

J’ai ensuite décidé d’essayer des choses que j’avais toujours voulu faire, à tout le moins inscrire ces activités comme prioritaires dans ma vie pour parfaire ma connaissance de mes propres limites. J’ai appris à jouer du piano. J’ai appris à courir des distances de 10 km et à réaliser que j’aimais ça. J’ai rejoint un club de lectures sur Facebook. J’ai commencé à écrire des histoires parce que j’avais envie de les voir vivre sur papier. Ce n’est que le début de mon combat contre le monstre de la peur!

Apprendre à s’aimer

Un collègue de travail m’a dit un jour lorsque je sentais que ma vie m’échappait : « Va dans ta salle de bain pendant que toute la maison est endormie. Regarde-toi dans le miroir et dis-toi : Je suis belle. Je suis importante. Je suis quelqu’un de bien. Je t’aime ». Il y a des phrases comme ça qui résonnent en nous et nous impulsent le déclic suffisant pour agir.

J’ai donc arrêté de voir les gens comme des réponses à mes problèmes. À la place, quand je me sens déconnectée, je me dis : « Qu’est-ce que tu veux, toi, Marie pour être bien? »

Ce n’est pas toujours facile de rester fidèle à qui on est. Mais je peux dire aujourd’hui que je suis heureuse dans mon imperfection. Je crois que lorsque l’on fait des choses pour soi, l’univers nous répond et nous envoie d’étonnantes surprises. Loi de l’attraction? Sans doute. Je sais toutefois que d’avancer pour soi, c’est le plus beau cadeau que l’on puisse se faire.