Les visages de la procrastination (et quelques idées pour limiter les dégâts)
Procrastination : Tendance à différer, à remettre au lendemain une décision ou l’exécution de quelque chose.
En plus d’être un des mots les plus laids du dictionnaire, c’est probablement l’un de mes défauts les mieux cachés. Plusieurs me décriront comme une personne organisée et efficace. C’est vrai, quand je travaille au profit de quelqu’un d’autre. J’ai une petite tendance à saboter mes projets, et à les remettre à plus tard (lire ici jamais). Je déborde d’idées, de projets, de plans, mais je commence beaucoup et je termine peu.
J’attaque cette nouvelle année avec de bonnes intentions, mais la procrastination semble encore être au rendez-vous. Je ne parle pas ici de prendre le temps de rêver, de savourer un café avec une amie, de flâner dans un parc. Ces moments sont essentiels et conscients. Je parle plutôt de formes plus insidieuses de procrastination. Celles qui nous empêchent d’avancer et de repousser nos limites. Connaissez-vous l’un des nombreux visages de la procrastination?
La procrastination par l’occupation
J’étais trop occupée. J’ai ouvert des courriels. J’ai fait un téléphone. J’ai fait une recherche sur Internet. J’ai fait du ménage dans mes dossiers. J’ai cherché un document. Je suis tellement occupée que je m’empêche de faire ce qui est important.
La procrastination par la perfection
Je pourrai publier ce texte lorsqu’il sera parfait. Lorsque je l’aurai corrigé une fois de plus. Lorsque j’aurai cinq articles d’écrits, je pourrai lancer mon blogue. Lorsque mes photos seront retouchées, je pourrai mettre mon site en ligne. Je me mets des standards si élevés, que je m’assure de ne jamais les atteindre.
La procrastination par l’information
Je dois l’avouer, c’est ma sorte préférée. Je suis une boulimique d’information. Je m’inscris compulsivement à des formations, je croule sous les livres et je ne compte pas le nombre de blogues que je lis quotidiennement. Je connais et je sais faire une tonne de choses, mais je me réserve très peu de temps pour les faire.
Sans fin, tout travail est vain
Je suis bien d’accord pour valoriser le processus. Mais, si l’on veut avoir un impact sur le monde qui nous entoure, il faut terminer et partager notre travail, notre livre, notre article, notre chanson, etc. Terminer un projet nous amène vers une zone d’inconnu : peur du jugement, peur d’échouer, et même parfois peur de réussir. Terminer un projet c’est aussi s’offrir le plaisir de savourer le point culminant de nos efforts, et de célébrer.
Soignez sa procrastination pour multiplier les célébrations
J’ai essayé quelques trucs pour me guérir. Pas de cure magique, mais si vous souffrez d’une ou de toutes ces formes de procrastination, voici quelques trucs :
1. Diviser pour conquérir
Prends ton projet et divise-le en petites bouchées. Prends au moins une bouchée par jour et fais une croix sur le calendrier pour te garder motivé.
2. Mets-le à l’agenda
Même si ce n’est qu’une bouchée, mets-la à ton agenda. Bloque 15, 30, 60 minutes dans ta journée et passe à l’action.
3. Fais une croix sur la perfection
Ça n’a pas besoin d’être parfait, il faut seulement que ça soit fait.
4. Dis-le à quelqu’un
Parle de ton projet pour le rendre plus concret. Il y aura au moins une personne qui te demandera «Pis, ça avance?».
5. Célèbre!
N’attends pas à la fin. Célèbre aussi les petites étapes…et surtout fait un méga party quand c’est fini.
Avez-vous d’autres trucs ou des réflexions sur la procrastination? Ajoutez-les dans les commentaires pour nous inspirer à passer à l’action cette année!