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«Wanderlust» ou l’urgence de voir le monde

Vous savez de quoi je veux parler? Vous le ressentez vous aussi? Ça vous prend par les tripes et ça ne vous quitte plus. Vous êtes drogué à l’adrénaline du voyage? Vous êtes clairement un explorateur. Peut-être que vous le saviez déjà, sinon je suis désolée de vous l’apprendre, mais il se peut que vous soyez accro le reste de votre vie!

Un sentiment de symbiose

De retour du Vietnam depuis à peine quelques semaines, je me suis demandé pourquoi le manque commençait déjà à s’installer. On dirait que plus le temps avance, plus la distance entre chacun de mes voyages me semble interminable et peu importe la durée, que ce soit 2 semaines, 1 mois, 3 mois, bien souvent, il m’en faut toujours plus. Dans les derniers jours du voyage, c’est généralement à ce moment-là que l’on atteint le point culminant. C’est là où on se sent parfaitement connecté à soi-même, à son environnement, à ce lieu, même au parfait étranger que nous croisons dans la rue. Tout est extraordinairement fluide. On ne veut surtout pas perdre ce flow. Les ballades, les rencontres, les parfums qui enivrent nos narines sont tout simplement exquis. Et puis « reality check », le voyage s’achève et on rentre à la maison.

Sur la voie de la raison

Depuis les dernières années, je réfléchis et je tente tant bien que mal de calmer le feu à l’intérieur de moi en trouvant des solutions pour assouvir l’insatiable envie de partir vagabonder tous les mois! J’ai entamé le processus d’enracinement en m’achetant une voiture, un condo dans ma ville natale et puis j’ai pensé avoir des enfants avec mon amoureux. J’y ai pensé. Nous y avons pensé. Nos discussions concernant l’éventuelle possibilité d’avoir des enfants nous ramenaient indubitablement à la question des voyages. Inutile de vous mentionner que mon copain est aussi atteint de la maladie de «wanderlust».

Besoin de liberté, quand tu nous tiens!

Est-ce un besoin de fuite ou simplement un fort désir de découverte ? N’étant pas une grande fervente de l’hiver, cela n’aide en rien la situation. Mais en fait, tout ça n’a rien à voir avec le fait de vouloir fuir le quotidien ou la routine. Non, ce désir profond de vouloir partir ailleurs vient nécessairement d’un grand besoin de liberté. Lorsque je quitte les frontières de mon pays, j’ai des frissons de bonheur et je me sens totalement libre. Je quitte pour un temps le cadre sociétal dans laquelle je vis pour découvrir autre chose. Le grand bonheur que j’éprouve commence au moment même où je mets les pieds à l’aéroport. À partir de cet instant, je peux tout faire, les possibilités sont infinies! Je suis en pleine possession de mes actions. Je choisis la direction vers laquelle je souhaite me rendre. Surtout, j’ai le loisir de me tromper, de faire des erreurs de parcours et de changer d’idée aussi souvent que nécessaire. J’assume entièrement les conséquences de mes actes. Je suis libre.

Avoir le choix

Dernièrement, dans mes réflexions sur la question, je me suis demandé comment je souhaitais vivre ma vie. J’en suis venue à la conclusion simple que je devais cesser de refréner mes envies et mes désirs profonds. Contrairement à ce que bien des gens peuvent penser, avoir les  «wanderlusts» ne tient ni du caprice ni de l’extravagance.

Cependant, la réponse à l’appel du voyage est différente pour chacun d’entre nous. Pour ma part, j’ai consciemment choisi de laisser mon cœur me guider et mon intuition me montrer le chemin plutôt que de suivre la voie de la raison. Bien qu’ancrée en moi depuis longtemps, la réponse a refait surface lors de notre dernière escapade en Asie. Elle s’est imposée d’elle-même suite à la rencontre d’un nombre incalculable d’expatriés. Coïncidence? J’en doute! C’est devenu clair pour mon copain et moi : l’expatriation, pour nous, ne serait-ce qu’un an, serait la meilleure façon de vivre l’aventure et de valider notre réel désir de partir encore plus longtemps.

Qu’à cela ne tienne, maintenant que notre idée est lancée, nous devons la transformer en projet. Le plus merveilleux dans le processus, c’est que le voyage est déjà commencé. Il commence à partir du moment où toutes nos décisions, nos actions, nos choix sont orientés vers cet objectif. Telle une boussole, traçons maintenant la route vers notre prochaine destination!