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100 lectures inspirantes : L’Amour au temps du choléra, Gabriel García Márquez

Le roman L’Amour au temps du choléra (El amor en los tiempos del cólera) écrit par Gabriel García Márquez est un incontournable de la littérature auquel je ne pouvais résister. Paru en 1985, ce roman est un véritable chef-d’œuvre que je devais impérativement ajouter à ma série 100 lectures inspirantes.  Rares sont ceux qui ne connaissent pas ce petit bijou romanesque, mais voici un extrait afin de bien vous mettre en contexte.

Extrait

« After Florentino Ariza saw her for the rst time, his mother knew before he told her because he lost his voice and his appetite and spent the entire night tossing and turning in his bed. But when he began to wait for the answer to his rst letter, his anguish was complicated by diarrhea and green vomit, he became disoriented and suffered from sudden fainting spells, and his mother was terried because his condition did not resemble the turmoil of love so much as the devastation of cholera. Florentino Ariza’s godfather, an old homeopathic practitioner who had been Tránsito Ariza’s condant ever since her days as a secret mistress, was also alarmed at rst by the patient’s condition, because he had the weak pulse, the hoarse breathing, and the pale perspiration of a dying man. But his examination revealed that he had no fever, no pain anywhere, and that his only concrete feeling was an urgent desire to die. All that was needed was shrewd questioning, rst of the patient and then of his mother, to conclude once again that the symptoms of love were the same as those of cholera. »

Pour faire court

Triangle amoureux en Colombie de la fin du XIXe au milieu du XXe siècle. Fermina Daza, dans sa folle jeunesse, a aimé Florentino Ariza, mais a épousé Dr Juvenal Urbino. Florentino, de son côté, n’a jamais oublié son amour de jeunesse, et attend, patiemment, pendant 50 ans que son tour vienne…

En un mot : Amour

Encore un texte sur l’amour? Oui. D’abord parce que je suis quétaine, et parce que j’adore Gabriel García Márquez. Contrairement à ce que l’on pense, l’auteur nous parle de l’amour sous toutes ses formes, et pas seulement l’amour avec un grand A comme le vivent les couples. Et cela m’a profondément touchée et inspirée.

La famille, les amis, les collègues nous apportent tous une autre forme d’amour qui est dépeinte dans le livre. Le grand sentiment s’y décline spirituellement et physiquement, tour à tour extrême, platonique, sensuel ou romantique. On n’a pas tous un Florentino qui nous attend toute notre vie, mais nous sommes entourés et inondés d’amour, par ces gens pour qui nous sommes importants, de personnes qui se soucient de qui l’on est, ce qui est remarquablement rassurant.

Peut-être que, à l’image des personnages, nous interprétons certains gestes ou certaines paroles de la mauvaise manière. En demeurant attentifs et sensibles à ces manifestations, nous constatons rapidement que l’amour est là. Toujours. Ce roman offre tellement de poésie et de positivité qu’il peut sans conteste aider à passer à travers les moments moins inspirants de la vie,  les ruptures par exemple.

Quelle définition donner à l’amour?

Après la lecture, on peut se demander si l’être humain est vraiment fait pour aimer une seule personne. En 2015, l’homme ou la femme de notre vie, est-ce encore possible?  Quelle définition donner à l’amour? La passion, l’affection, l’attachement, l’amitié, la sécurité? Pourquoi sommes-nous encore définis par notre statut (ou notre absence de statut) sentimental?

À l’image de Florentino et Fermina, pouvons-nous nous réaliser en dehors de cela? Je vous le dis, je me suis posé des tonnes de questions, mais aucune réponse n’est magiquement apparue. Ce que je sais, c’est que les sentiments qui nous rendent heureux devraient être partagés – donner, tout donner, sans attendre en retour – car la vie passe trop vite pour avoir le temps d’hésiter.

Gabriel García Márquez nous a quittés l’an dernier. Il a notamment reçu un prix Nobel pour son autre roman, Cent ans de solitude, dont je vous parlerai (hum hum) prochainement.

Décidément, l’amour de la littérature lui survit.

 

Bonne lecture!