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Le super-pouvoir de la déconnexion

Travailler, travailler, suer, travailler dur. Un moment de répit, de petits bonheurs pour donner une pause à son cerveau. Retravailler, retravailler, re-suer. 

Je travaille en événementiel et qui dit événementiel dit un peu la folie. Car oui, je crois profondément qu’il faut un brin de folie dans son esprit pour choisir le milieu événementiel, à temps plein. Marie-Eve vous a justement parlé du projet sur lequel je travaille à longueur d’année. Or, il s’agissait de ma première vraie année et tempête événementielle à traverser. Ce ne fut pas de tout repos, oh que non. J’ai par contre réalisé quelque chose de fondamental à travers ces quelques semaines aux allures de fin du monde. 

J’ai un super-pouvoir. 

Moi, Laurie, inspirée à ses heures, j’ai la chance de savoir décrocher complètement, le temps de quelques heures, le temps de repartir à neuf. Je vais vous donner un exemple concret pour expliquer cette révélation qui est venue à moi telle la lumière. Je venais de travailler 12 heures, pour une semaine tout aussi chargée. Mes nuits étaient peuplées de tableaux Excel et de listes. J’avais pourtant un souper familial, pour souligner l’anniversaire de l’un des membres du clan Couture. J’ai passé le trajet en voiture à me plaindre à mon copain, semi-paniquée, à m’emporter, à être négative, à ne voir que de mauvais côtés. 

Puis, pouf. J’arrive chez mes parents, l’esprit tourmenté. Je vois ma mère qui désamorce les situations en deux temps trois mouvements, puis les autres membres de ma famille, contents de se voir tous ensemble. J’ai oublié tout le reste, les soucis, les ennuis, le stress, tout ça. La soirée continue, puis nous quittons tout bonnement.

Dans la voiture sur le chemin du retour, mon copain me souligne à quel point j’ai réussi à être positive et heureuse toute la soirée. Je n’avais jamais remarqué comment il m’était aisé de décrocher en un instant, le temps d’un «je suis contente que tu aies pris le temps de venir nous voir !». D’un café. D’une sieste entre deux meetings. D’un déjeuner sans iPhone. 

Je ne comprends pas comment je m’y prends, mais j’y arrive. Oh bien sûr, il m’arrive de regarder mes courriels en un coup d’œil, pour être certaine que tout va bien, que le bateau tient le cap. Mais rien de majeur. 

Réaliser cette petite chose toute simple m’a permis de mettre ma vie en perspective, de comprendre comment je faisais pour remplir autant de tâches dans une journée, de porter autant de stress sur deux épaules. Car j’ai l’air de me lancer des fleurs, mais je n’ai jamais vraiment compris l’essence de cette caractéristique qui m’est propre.

Et maintenant je me comprends un peu mieux, je comprends un peu plus comment je suis faite. Bien que je crois quand même que travailler avec de gros deadlines (et ça, c’est dans tous les types d’emplois) nous donne du stress qui diminue notre espérance de vie (tenez-vous le pour dit), si tout le monde se concentrait un peu plus à décrocher, ça irait bien mieux.