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Qui que tu sois, je t’aimerai toujours

L’enfant que nous fûmes ne part jamais. Il peut être masqué, blessé, maquillé, déguisé, il peut avoir pris des airs pour plaire, des habitudes ou des façons de faire pour se protéger, mais il ne nous quitte jamais. Quand on l’oublie, qu’on le néglige, il cherche à attirer notre attention, il devient plus turbulent et fait des crises. D’où nos excès. Quand il a besoin d’amour, de considération, de reconnaissance, d’être valorisé, d’être guidé, il nous le fait toujours savoir. Pour le reconnaître, vous pouvez tenter d’être attentif à vos envies, vos émotions, vos rêves (même ceux qui ne sont pas rationnels), vos désirs, votre « mou ».

L’enfant intérieur et ses besoins

Vous souvenez-vous quand vous étiez petit, de la façon dont vous perceviez les adultes? Moi je ne m’en souvenais pas jusqu’à ce que je sois à nouveau en contact avec des enfants. Ils ne sont pas si différents des adultes. En fait, ce qui les en distingue, c’est principalement que leur corps n’est pas arrivé à maturité et qu’il ne leur fournit pas tous les signaux pour percevoir et comprendre tout ce que perçoit et conçoit un adulte. Il est vite dépassé, car il n’a pas conscience des limites et des possibles. Paradoxalement, ça lui donne une liberté qu’on lui envie souvent.

Votre enfant intérieur, c’est votre inconscient, c’est cette partie de vous qui sait qu’au fond, vous allez toujours trouver une solution, et que vous êtes une personne merveilleuse telle que vous êtes. C’est cette partie de vous qui a envie de faire confiance, qui sait jouir du moment présent comme si c’était votre dernier moment sur terre et qui sait que le plus important est invisible à l’oeil. C’est l’enfant intérieur qui vous aimera inconditionnellement toute votre vie et c’est pourquoi il est si important de le considérer : il est la base de l’estime de soi.

Quand devient-on grand?

L’enfant est en croissance, en découverte de la vie. Il est à l’affût, car il apprend à décoder les signes de son environnement. Il goûte, il touche, il regarde, il écoute : tous les prétextes sont bons pour découvrir, apprendre et jouer. Le jeu permet l’apprentissage avec ses pairs et la découverte de ses propres capacités et limites. L’enfant n’a pas vraiment d’a priori, car il ne connaît pas, il compare peu, il prend les choses, les événements et les gens tels qu’ils sont.

À travers le fabuleux voyage intérieur que je vis présentement, j’ai atterri comme animatrice dans un camp de jour avec des enfants de 6 à 8 ans. J’ai passé une semaine avec des p’tits bouts très sympathiques, avec chacun leur personnalité unique, leurs beaux sourires et leurs questions existentielles (car oui, ils en ont eux aussi). À la pause du dîner, je leur ai demandé ce qu’ils pensaient que ça voulait dire d’être un adulte. « On peut boire de la bière à 16 ans? » « C’est quand on a vingt ans? » « Quand on sait conduire une voiture? », ont-ils tenté. Puisque les enfants n’ont pas su répondre, je vous laisse la question entre les mains.

Une question de conscience

À partir de quand l’enfant est-il pleinement capable de prendre les responsabilités qui incombent à sa survie et à sa place dans la collectivité? Cela dépend des cultures. Selon moi, tout est lié à la conscience. La conscience de soi, de son corps, de son environnement et des autres et à la capacité de « faire ». Plus l’être est conscient, plus il prendra des responsabilités et plus il se sentira concerné par des choses qui ne le touchent pas directement.

Pour revenir à notre enfant intérieur, je vous invite à l’écouter et à lui tenir la main, car il marche toujours à vos côtés, que vous le négligiez, que vous le gâtiez ou que vous soyez simplement à son écoute. C’est lui qui vous permettra de développer votre conscience tout en gardant l’essence de la vie. Généralement, on dit de l’adulte qu’il n’a plus besoin d’être éduqué, qu’il a tout en mains pour créer sa propre vie. C’est une erreur fatale selon moi. Car avec la fin de l’apprentissage vient l’ennui et avec l’ennui… on devient bête. Apprendre, c’est admettre qu’on peut toujours apprendre des autres et c’est ce qui permet le dialogue et la culture, gage de paix sociale.

Je vous laisse sur cette petite question : selon vous, c’est quoi être adulte?