fbpx

Ton rêve est non seulement possible, il sera incroyable.

Joëlle nous raconte l’histoire de son rêve devenu réalité. Cette histoire a une suite, tu peux la lire ici.

On a tous des rêves, plus ou moins avoués. Certains qu’on réalise, d’autres qui ne semblent jamais vraiment fitter dans notre horaire ou notre vie actuelle. Des rêves qui nous semblent chers, irréalistes, incompatibles avec notre vie de famille ou nos responsabilités. Des rêves qui resteront sans doute des rêves, à moins d’un sacré coup du destin. 

Enfant, mon père nous amenait dans des marinas italiennes et nous rêvions de peut-être vivre, un jour, une vie au gré des marées et des vents. À l’âge adulte, lors de voyages,  je prenais souvent le temps de m’arrêter dans les marinas, me disant qu’un jour, moi aussi j’aurais un voilier. Un jour. Je l’avais même écrit dans un calepin de rêves. 

De rêve à réalité

Puis au printemps dernier, sous l’impulsion d’une soif de vivre et d’un coup de tête aussi, je me suis dit que j’achetais un bateau. Que ça se passait maintenant ! Avec mon seul désir de réaliser ce rêve. Non mais on ne va pas attendre d’avoir 60 ans quand même ! Avec très peu d’expérience de voile et sans en connaître les implications financières et de temps, je suis devenue propriétaire de Maxivent, un petit voilier de 27 pieds (un Jeanneau pour les curieux) ; le voilier d’un seul homme pendant 30 ans.

Un homme passionné de la voile, qui, avant de décéder, a évoqué le désir de me le vendre, parce que j’étais une femme, entre autres acheteurs masculins. Bon, jusqu’ici, rien d’extraordinaire, je sais. MAIS, Maxivent m’attendait et il allait être le début d’une belle et grande aventure. 

Quand les signes le confirment

À peine ma signature apposée sur le contrat de vente, je suis allée voir Maxivent, avant sa mise à l’eau. Cette matinée-là, je ne le savais pas encore, mais la vie allait m’envoyer un signe que j’avais fait le bon. Abritée de la pluie sous mon bateau à essayer de planifier les prochaines étapes, un petit monsieur au visage buriné par la mer et le soleil est venu me rejoindre sous le bateau. Il s’est mis à me conseiller gentiment sur l’entretien et à m’expliquer les différentes parties de mon bateau. Oui, je partais de loin. Je me présente et lui demande son nom. «Moi c’est Georges Leblanc». 

Plusieurs d’entre vous ne le savez peut-être pas, mais Georges Leblanc* est l’un des plus grands skippers canadiens et certainement le plus grand au Québec ! (le skipper est le chef de bord d’un voilier de course ou le capitaine). Une légende de la course de voile océanique qui a parcouru des centaines de milliers de milles nautiques, en équipe mais aussi en solitaire. Il a carrément fait l’équivalent de 15 fois le tour de la terre à la voile ! 

Il me dit qu’il viendra m’aider lors de la mise à l’eau de Maxivent. Et il tient parole. Vous auriez dû voir la tête de mon instructeur, Alexandre, le jour de la mise à l’eau, avec Georges Leblanc qui tient une amarre de mon bateau. 

Je ne le savais pas encore, mais le destin venait de m’envoyer un message. Il me disait «ton rêve est non seulement possible, mais ce sera tellement incroyable que tu n’en reviendras pas». 

À l’abordage!

L’été passe donc doucement au gré des marées du fleuve, et je redonne une seconde vie à ce petit voilier, le sortant le plus possible et tombant en amour avec l’environnement maritime. Je me dis que c’est la meilleure décision de ma vie. 

Beaucoup de gens vont me dire que je suis chanceuse, et c’est vrai. J’ai le don d’être à la bonne place au bon moment. 

Mais la vérité est aussi qu’à un moment donné, je suis passé à l’action. Sans expérience, j’ai initié le projet d’acheter un voilier, j’ai engagé un instructeur privé, j’ai passé beaucoup de temps sur mon bateau à faire des réparations. Oui, la voile coûte assez cher, mais j’ai une petite voiture qui ne coûte pas cher et je fais des choix. Je n’ai pas acheté le méga gros bateau, mais je suis hyper heureuse de Maxivent. La vie, c’est une question de choix après tout, et ça se passe ici et maintenant. Ça m’a pris beaucoup de temps avant de réaliser ça. 

Mais le plus incroyable quand on décide d’initier un rêve est que l’on sait comment ce rêve va commencer, mais on a aucune idée où cette décision va nous mener et comment notre vie se transformera. 

Au moment où j’ai décidé de m’acheter un voilier, je ne le savais pas encore, mais les conséquences de ma décision allaient surpasser toutes mes attentes…

Lire la suite de l’histoire.

*Georges Leblanc a parcouru environ 300,000 milles nautiques en deux décennies (dont plus de 59,000 milles en solo). Il participé à plusieurs courses internationales à la voile en tant qu’équipier et skipper, dont la Transat Québec/Saint-Malo, la Route du Rhum et la Transat Jacques Vabre. Il a également co-fondé l’Équipe Atlas, la plus grande équipe de course au large au Canada, donné de nombreuses conférences et écrit des livres sur son expérience.