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Voyager ou cocooner, telle est la question!

J’adore écouter l’émission Découverte. Non seulement parce que je voue une admiration sans bornes pour Charles Tisseyre, mais aussi pour ces pays que nous visitons de notre sofa. Occupation Double, The Amazing Race, Vol 920, toutes des émissions que j’aimais regarder pour visiter virtuellement d’autres pays.

Mon problème, c’est que je n’aime pas vraiment voyager. Je ne suis pas une grande voyageuse. Alors que mes amis courent d’un pays à l’autre, en quête de découvertes et d’émotions, moi, je visite les alentours. L’Asie semble magnifique, les pays nordiques réconfortent et l’Afrique intrigue. Mais je n’y poserai probablement jamais le pied. Et c’est correct aussi.

La peur, cette grande barrière

Serait-ce par crainte de l’inconnu? La peur des avions? La barrière de langue? Peut-être. L’inconnu est le moteur de la peur, me bloque. Je n’ai pas envie de me perdre dans les villes de l’orient. Je n’ai pas envie d’être enfouie dans le sable du Maghreb. Je n’ai pas envie de griller sous le soleil maya. Ni envie de courir à l’abri d’un safari. Mon imagination débordante me rappelle les aventures périlleuses que je risque de vivre. Moi, je ne rêve pas d’aventures. Mes aventures, je les vis dans mes rêves, au coucher. C’est suffisant pour moi.

Le confort, la routine, ce petit boulet ?

Serait-ce la routine? Le besoin de confort? J’aime changer, j’aime les activités non programmées. Mais j’aime aussi savoir ce qui m’attend. Savoir que je serai bien. J’aime la routine, et pas vous ? J’aime savoir que lorsqu’il fera trop chaud, je pourrai me rafraîchir. Que lorsqu’il fait trop froid, je pourrai me réchauffer. J’aime savoir ce que je vais manger. Savoir que tout le monde sera, dans la mesure du possible, en sécurité. Un toit sur la tête. Le camping, trop peu pour moi. Les auberges de jeunesse, non merci. Je veux être dans mes affaires. J’aime être «cozy».

Des vacances, voilà tout !

Alors je ne voyage pas, je ne pars pas en voyage. Je pars en vacances. Au bord de la mer, au bord d’un lac. Au Québec, ou ailleurs, en occident. Je prends des vacances. Je me crée un petit monde douillet, et je décroche. Avec les enfants, je serais encore moins à l’aise de voyager. C’est là que mon côté vacancier est vainqueur. Je ne me limite pas pour mes enfants. Je vais où je veux, dans notre confort à nous, c’est tout ! Je ne me demande pas comment je pourrais voyager avec des enfants. Mon mode de vie est le leur, et est parfait pour nos vacances !

Et puis quoi, concrètement?

Nous allons annuellement au bord de la mer. Nous profitons des vagues. Nous sortons de notre routine. Différents lieux, différents gestes, différentes atmosphères. Notre deuxième chez nous. Nous y retournons, parce que nous savons qu’il sera bon d’y être. Une semaine là-bas, ça ressemble un peu à une semaine chez nous, juste un peu, et juste assez pour faire différent. Nous louons une maison avec cuisine, donc pas d’abus de restaurants. Quoique quelques restaurants locaux sont les bienvenus. Surtout pour les poissons et les fruits de mer. Surtout, nous prenons le temps. Le matin, pas de stress. La plage tous les jours. Le soir, un bon souper et une marche à l’extérieur. Puis, comme nous prenons nos vacances avec ma soeur et sa famille, beaucoup, beaucoup de jeux et de plaisirs en soirée. C’est tout. C’est simple ! On décroche. On respire. On se revitalise.

Et le changement?

Et parfois, nous changeons. Nous avons envie de découvrir de nouveaux endroits. Le Québec. La Gaspésie. L’Ouest canadien. Nous sortons de notre zone de confort. Mais pas trop. Juste assez pour dire qu’on a découvert un nouveau lieu. Une nouvelle culture. De nouvelles histoires.

Les pieds dans l’eau, le bruit des vagues, et je voyage aussi. Parce que les plus beaux voyages n’ont pas besoin d’être ailleurs, un pack sac sur le dos, un lit en moins. Je voyage constamment, dans les livres, les films, dans les jeux que mes enfants inventent. Dans ma tête et dans mes méditations. Je réfléchis, je m’ouvre au monde.

Je ne suis ni aventurière ni voyageuse. Et surtout, ça me va. Je suis en vacances! Et vous, pensez-vous plutôt vous coconner, ou allez-vous vous dorer la couenne au soleil ?