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Kim Fontaine nous partage sa vision de la décroissance, de la liberté et la flexibilité. Une vision qui l’a mené à créer un modèle d'équilibre travail-vie personnel plus près de ses besoins. Un geste à la fois.

Portrait : Kim, de saison en saison

Depuis dix ans, après des périodes d’épuisement, d’anxiété et des états dépressifs récurrents, Kim Fontaine explore différentes façons de vivre et de travailler. Selon elle, « c’est une aventure continuelle : la seule constance, c’est le changement ! »

Dans une formule Q&A, elle nous partage sa vision de la décroissance, de la liberté et la flexibilité. Une vision qui l’a mené à créer un modèle d’équilibre travail-vie personnelle plus près de ses besoins. Un geste à la fois.

Le portrait de Kim s’inscrit dans notre série “de saison en saison” qui met en lumière des gens qui tentent de construire une vie personnelle et professionnelle à leur image, autour des valeurs de bienveillance, de respect de soi, de sens et de saine performance.⁠

Bonne lecture!

 

Comment te décris-tu personnellement ?

 

Curieuse aux intérêts multiples, le bien-être est un de mes sujets de prédilection. Adepte de voyage et de décroissance, j’ai soif de liberté. Créative et clairement neurodivergente (mais toujours sans diagnostique), je me définis davantage par mon temps blanc que par mon travail.

 

Quel est ton parcours de vie, ton histoire?

 

Élève modèle, première de classe, image clichée de la petite fille « parfaite », j’ai eu un parcours scolaire sans embûche qui m’a menée vers un boulot stimulant dans le domaine de l’éducation dès mes 21 ans. Malgré les apparences heureuses, ma vie intérieure était complexe.

Les épuisements professionnels, crises d’anxiété et états dépressifs étaient récurrents, mais je ne savais pas les nommer ainsi à cette époque. J’avais simplement la grande envie d’être ailleurs et de voyager pour me libérer des obligations anxiogènes du quotidien. 

J’ai quitté mon emploi permanent en 2013 pour partir seule vers l’Inde. Un voyage transformateur qui a annoncé le début d’une nouvelle aventure : celle de devenir travailleuse autonome avec l’intention d’avoir plus de flexibilité. 

Depuis ce temps, j’explore différentes façons de vivre et de travailler. Tranquillement, je crée un modèle qui me convient de plus en plus. C’est une aventure continuelle : la seule constance, c’est le changement !

 

As-tu un projet personnel ou professionnel qui t’inspire ?

 

Je crois que la société de performance dans laquelle on vit est à la source de plusieurs de nos maux. Grande communicatrice, j’aime partager mes réflexions et découvertes via les réseaux sociaux, principalement sur Instagram parce que j’adore faire de la photo et de la vidéo !

 

Quel genre de réflexions partages-tu sur les réseaux sociaux?

 

Mes questionnements entourant le bien-être m’ont amené à voyager et j’ai développé une sorte de mantra qui invite les gens à « sortir de leur quotidien ». 

L’objectif ? Expérimenter la nouveauté et amener plus de spontanéité, de connexion à soi et de dépaysement dans sa vie de tous les jours. 

À travers ma création de contenu, je veux donner envie aux gens de prévoir du temps blanc dans leur agenda pour faire autre chose que travailler.

 

Tu mentionnes que la société de performance est à la source de plusieurs de nos maux. Quels bons réflexes as-tu développés pour naviguer au travers de celle-ci?

 

Consciente que les principes de la décroissance ne sont pas toujours évidents à mettre en application dans un monde croissant, je pense qu’on doit agir à différents niveaux.

1. Individuellement par nos gestes de microcourage et nos choix de vie. 

2. Avec notre communauté directe, en partageant plus les uns avec les autres.

3. Au niveau politique pour changer les lois qui encadrent nos façons de vivre. 

Rome ne s’est pas construite en un jour et j’essaie de m’impliquer à ma façon dans chacune de ces sphères, mais sans prendre tout le poids du monde sur mes épaules ! J’essaie d’être le changement que je veux voir dans le monde.

 

Ville ou campagne ?

 

Les deux ! Je suis née à Montréal, mais j’ai fait mon secondaire et cégep en habitant dans les Laurentides. Aujourd’hui, j’habite à Rimouski dans le Bas St-Laurent. J’aime les grands espaces et la nature de la campagne, mais j’adore aussi la diversité et l’ambiance trépidante d’une métropole.

 

Matinale ou oiseau de nuit ?

 

Très très matinale. Simplement parce que c’est mon rythme naturel. Je suis une couche-tôt / lève-tôt. Il m’arrive de sauter sur mon ordi en me réveillant, car c’est le moment où mon énergie est vraiment au top et ça me laisse beaucoup de temps dans la journée pour faire autre chose.

 

Sprint ou marathon ?

 

Aucun des deux, je n’aime pas courir !

 

Ta saison préférée ?

 

Chaque saison a ses beautés. L’automne pour ses couleurs et l’été indien, le printemps pour la renaissance de la nature, la saison estivale pour le soleil qui se couche tard et l’hiver pour les féeries de première neige. 

Par contre, j’avoue que l’hiver au quotidien, ça peut être lourd et que je n’aurais pas de problème à couper l’hiver en deux en passant quelques mois au soleil !

 

D’un point de vue personnel, quel est ton plus grand défi, ou un défi récurrent ?

 

Travailler.

C’est très difficile pour moi d’avoir un horaire fixe et des obligations. J’ai besoin de beaucoup de temps blanc pour réfléchir, contempler.

Évidemment, le travail est nécessaire pour mon bien-être financier. Trouver une formule qui me convient ainsi qu’un équilibre entre mes besoins et mes désirs est un défi continuel.

 

Quelque chose de difficile que tu as eu à traverser dernièrement ?

 

Un processus de guérison en thérapie. C’est vraiment difficile de regarder son intérieur et de changer des croyances souvent inconscientes. Heureusement, j’ai une psy qui m’aide énormément. J’ai découvert l’EMDR et c’est la chose qui m’aide le plus pour apporter des changements concrets dans mon quotidien.

 

Qu’est-ce qui t’aide à rebondir quand ça va mal ou à persévérer dans tes projets ?

 

En parler, le soutien de mes proches, écrire, faire de l’introspection. Prendre le temps d’écouter mes besoins et de réajuster le tir au besoin.

 

Quelles sont les conditions indispensables à ta satisfaction travail-vie personnelle ?

 

Il y a quelques années, j’ai lu un livre qui disait que notre vrai « job » dans la vie était de créer les conditions nécessaires pour que notre « génie » puisse fleurir.

De mon côté, je suis encore en train d’apprendre à me connaître, j’essaie donc de choisir des mandats de travail qui me permettent de mieux gérer le mouvement dans ma vie. Voici quelques-unes de mes conditions gagnantes : 

–  Je pense que travailler moins (environ 20-25h/semaine) pour me laisser amplement de temps pour faire autre chose (cuisiner, m’entraîner, faire des siestes, créer, temps introspectif/self care/santé mentale, vie sociale/culturelle, etc…) est la meilleure solution pour moi. C’est aussi plus facile de déplacer un bloc de travail à une autre journée quand notre agenda n’est pas déjà rempli.

–  Des tâches qui peuvent se faire au moment de mon choix : le jour, la nuit, la semaine ou le weekend. Je préfère travailler moins chaque jour, mais un peu chaque jour (ou presque). Vive les courriels programmés !

–  Des contrats à durée déterminée : beaucoup plus facile de réajuster le tir selon mes besoins qui évoluent. Ça m’aide aussi de savoir qu’il y a « une fin » quand je suis moins dans mon élément.

–  Des mandats qui peuvent se faire virtuellement : pour bouger géographiquement selon les opportunités.

J’ai la chance de ne pas avoir d’enfants présentement. Ça facilite beaucoup les choses. J’ai besoin de moins d’argent pour vivre et je n’ai pas à suivre un horaire scolaire du lundi au vendredi de 9h à 17h. 

D’un autre côté, mes conditions « gagnantes » veulent aussi dire que je dois toujours être en recherche de nouveaux contrats (ça occasionne du stress) et que je n’ai pas la liberté financière d’une personne qui travaille à temps plein.

À travers mes choix – petits et grands – je me rapproche d’un équilibre souhaité. Il y a des avantages et des inconvénients. J’essaie humblement de choisir les meilleurs inconvénients pour moi et ceux-ci évoluent dans le temps.

 

Comment recharges-tu tes batteries ?

 

Avec du temps blanc ! Faire des siestes, me coucher tôt, être seule ou voir des ami.e.s (ça dépend de mon besoin), me connecter avec la nature ou ce qui m’entoure et me laisser émerveiller par les détails du quotidien.

 

L’habitude que tu es heureuse de cultiver ?

 

Écouter mes besoins sans me laisser influencer par les « il faudrait que… » ou « c’est ce que les gens attendent de moi ». Je n’ai aucun problème à changer les plans ou à dire non. Mais ça m’a pris du temps pour y arriver ! Un geste à la fois.

 

Temps blanc : adepte ou néophyte ?

 

Définitivement une grande adepte de temps blanc ! Je pense que c’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles j’aime tant voyager. Je trouve ça plus facile de sortir des obligations du quotidien quand je suis ailleurs que chez moi.

 

Quelle est ta façon préférée ou infaillible de t’accorder du temps blanc ?

 

Je ne surcharge pas mes journées. De cette façon, je me réveille le matin et je peux voir mes besoins et adapter ma journée en conséquence.

 

Quelle est ton inspiration ou référence culturelle du moment?

 

J’adore ici musique, je préfère que ce soit des gens plutôt que des algorithmes qui choisissent les nouveaux sons que j’écoute. C’est diversifié comme programmation. Ça me ressemble !

 

On te suit où?

 

Sur Instagram

 

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