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Tammy Lacasse

Portrait: Tammy, de saison en saison

 

Chaque mois, nous vous présentons des individus inspirants issus de différents types de milieux, des gens que l’on connait de près ou de loin et qui tentent de construire une vie personnelle et professionnelle à leur image, autour des valeurs de bienveillance, de respect de soi, de sens et de saine performance.

Ce portrait met de l’avant Tammy Lacasse, une femme débordante de créativité qui collabore régulièrement avec nous.

En quelques questions en vrac, cette maman et entrepreneuse nous partage un peu de son histoire, ses passions, sa vie de famille et ses projets. Bonne lecture!

 

Comment te décris-tu?

Je suis une femme de 31 ans, bientôt 32 et vaccinée! Je suis entrepreneuse, photographe et cinéaste documentaire, mais aussi une maman à la maison de deux enfants incroyables: Charlotte et Juliette qui ont neuf et sept ans respectivement. Je suis féministe, biophile, non-conformiste, créative, artistique et dotée d’une intelligence émotionnelle exceptionnelle. Sans le savoir, la vie m’a menée à cultiver et à figer dans le temps mes propres souvenirs familiaux et ceux d’autres familles extraordinaires.

 

Raconte-nous ton parcours, ton histoire…

Ça fait une quinzaine d’années que mon conjoint et moi sommes ensemble. Nous nous sommes rencontrés à 16 et 19 ans dans notre coin, à Lac-Mégantic. Depuis, on a vécu des tonnes d’aventures. On n’arrive parfois pas à croire comment on a survécu à avoir deux enfants pendant une résidence en médecine. On se dit qu’on était un peu fous. La réalité, c’est qu’on était bien naïfs.

Je suis restée à la maison en souhaitant être l’éducatrice spécialisée privée de mes enfants. C’était mon emploi à cette époque. Je me disais que c’était parfait comme ça, mais le côté entrepreneur qui vivait en moi depuis toujours a vraiment resurgi. Je me souviens allaiter Juliette en même temps de monter mon tout premier site web, par moi-même, pour ma première entreprise. 

Ensemble, on a tellement évolué. On grandit en équipe, mon chum, mes filles et moi et c’est vraiment ce qu’il y a de plus beau pour moi. Je n’en reviens pas de tout ce que j’ai appris et accompli par moi-même dans la dernière décennie. Et quand je réalise que j’ai juste 31 ans, je ne peux être qu’extrêmement excitée de tout ce qui reste à venir pour moi, autant personnellement que professionnellement.

 

As-tu des projets personnels ou professionnels qui t’inspirent? 

En fait, la tête ne m’arrête jamais. Ma créativité est ultra débordante, alors les projets à énumérer seraient infinis, mais ils sont bel et bien notés et prêts à être mis en marche. À long terme, j’ai un projet qui me tient vraiment à cœur qui verra le jour. Il m’habite beaucoup quotidiennement et il avance un peu plus chaque jour. Je me dois de le garder secret pour l’instant, parce que j’adore les surprises qui en mettront plein la vue le temps venu.

L’année dernière, je me suis lancée dans l’enseignement de la photo et j’ai créé un atelier photo téléchargeable. Ce projet incarne l’adaptabilité de mon entreprise en temps de pandémie mondiale et ça me rend très fière. Je chéris grandement le volet éducatif de mon entreprise. Ce que je tente d’accomplir en offrant des ateliers photo, c’est de bien sûr nourrir la créativité et le plaisir, mais aussi de contribuer à la préservation de souvenirs uniques et authentiques pour tous les gens qui y participent.

Mon deuxième projet est particulièrement émouvant pour moi et je pense qu’il le sera aussi pour plusieurs, mais malheureusement, je ne peux pas vous en dire davantage. Je vois grand pour ce projet et ce sera une belle réussite pour moi de le mener à terme.

Finalement, mon autre projet en cours est de prendre soin de mon chez-moi, de chérir mon potager et mes fleurs. Ça fait trois ans cette année que nous habitons notre maison à Québec et j’ai un plaisir fou à jardiner, à rêver à mon extérieur, à dessiner des plans de terrasses, de plates-bandes, de potager. C’est ce qui est magique avec jouer dehors. Mon souhait est de continuer d’être bien chez moi, dans ma cour, de ne jamais cesser de m’émerveiller devant la beauté de mes fleurs. Mais comme la tête me bourdonne continuellement d’idées, je peux vous dire que ces dernières m’inspirent à créer un nouveau volet à mon entreprise. 😉

 

 

Ville ou campagne?

D’emblée, je dirais campagne. Je viens de Lac-Mégantic et maintenant, je demeure à Québec. Je dois avouer que lorsque je longe la rivière Chaudière pour revenir « à la maison » il y a comme un feeling spécial… It feels like home. Cela dit, j’aime beaucoup Québec et j’ai aimé encore plus Edmonton, en Alberta. Je pense que ce qui me fait du bien est un mélange d’espaces verts et de proximité avec les gens que j’aime.

 

Matinale ou oiseau de nuit?

Ouf… ni l’un ni l’autre. J’ai besoin de bonnes longues nuits de sommeil pour être à mon plein potentiel. Pour moi, ça veut dire me coucher tôt et ne pas me lever trop tôt non plus. Il faut dire qu’avec la parentalité, mon corps se réveille naturellement assez de bonne heure maintenant. J’apprends à apprécier de plus en plus ce petit moment matinal de quiétude, ce réveil en douceur quand tout est encore calme.

 

 

Sprint ou marathon?

Sprint à 100%, au sens littéral et figuré. J’ai toujours détesté la pratique du jogging, je préfère de loin sprinter. Bing! Bang! C’est fait, voilà! Je me suis donnée et c’est réglé! Et bien, je suis comme ça aussi dans mon quotidien. Je préfère me mettre vite en action et faire les choses bien, mais rapidement aussi. C’est le plus bel avantage de l’entrepreneuriat; pouvoir avancer ses projets à son rythme.

 

Ta saison préférée?

Pour être tout à fait honnête, toutes! Cependant, je couperais l’hiver de moitié! J’adore les transitions, les changements de saisons, sauf que je trouve que l’hiver est si long. Je l’aime dans le sens que j’ai beaucoup de plaisir à mettre de la musique de Noël, à faire mon sapin, à voir les premiers flocons année après année… Mais ensuite, je passerais bien vite au printemps.

J’aime chaque petit détail de chaque saison ; les pluies de printemps ne sont pas comme celles d’été et celles d’été sont différentes de celles de l’automne. Je suis fascinée par ces changements et je me sens souvent comme une plante. Comme une vraie plante qui a besoin des saisons, qui navigue avec elles. J’ai l’impression qu’elles sont nécessaires à ce genre de cycle de renaissance et repos.

 

Quel est ton plus grand défi, ou un défi récurrent?

Ma patience… ça revient un peu à ce que je disais plutôt au niveau du sprint. Je pense que le seul moment de ma vie où j’ai réussi à apprécier l’attente était lorsque j’étais enceinte de mes filles. Dans les deux cas, mes grossesses ont été difficiles et j’étais à risque d’accouchement prématuré. Le fait de protéger mes bébés dans mon bedon, de les garder à l’abri d’une arrivée trop précoce… ça remet les choses en perspective. La patience était mon alliée.

 

Quelque chose de difficile que tu as eu à traverser dernièrement?

La pandémie est venue teinter tous nos « dernièrement » je pense… Dans mon cas, mon hypersensibilité m’a jouée beaucoup de tours depuis le début de cette crise sanitaire. Je ressentais tout, pour tout le monde, tout le temps. Je suis très empathique et s’il existait une telle chose comme sauver le monde, je serais la première à m’enliser. Je réfléchis beaucoup, puis je réfléchis à mes réflexions, on pourrait dire que je philosophe et j’essaie de me défaire de ce surplus d’émotions pour lesquelles je n’ai malheureusement aucun pouvoir.

 

Qu’est-ce qui t’aide à rebondir quand ça va mal ou à persévérer dans tes projets?

Plusieurs choses m’aident et ça dépend du défi du moment. 

Me quasi-briser les tympans avec de la musique forte et chanter – hurler – à tue-tête, en dansant comme s’il n’y avait pas de lendemain dans ma maison ou en auto, ça m’aide beaucoup et souvent.

Il y a aussi dormir et ne pas hésiter à faire une sieste ou à me coucher avant les enfants si c’est nécessaire. 

Manger quelque chose pour lequel j’ai un gros craving est très libérateur! 

Prendre l’air, juste marcher. 

Prendre un bain brûlant.

Écouter un film qui va assurément me faire pleurer vraiment très fort. 

Tout arrêter et changer de focus (prendre des respirations, m’étirer, faire 15 minutes de balance board, faire un truc créatif juste pour moi, etc.)

 

Comment concilies-tu entrepreneuriat et vie de famille?

Je suis vraiment le pilier de la famille, je crois. Je suis celle qui balance l’équilibre. Comme je le disais, mon conjoint est médecin spécialiste et son horaire atypique et changeant a un gros impact sur notre structure familiale. Enceinte de mon aînée, nous avons fait le choix que je serais celle qui veillerait sur la petite pour qu’il puisse poursuivre ses études et exceller dans son domaine. Ce qu’il a fait avec brio! Je suis vraiment fière de lui et de nous. Parce que notre structure, on l’a vraiment construite sur mesure, pour nous. On a réussi, non sans obstacles, à se créer une vie de famille pas compliquée où notre noyau est notre priorité. J’aime dire que je suis toujours maman à la maison tout en étant entrepreneuse, parce que c’est exactement ça. Mon horaire est flexible et s’adapte aux réalités des enfants et à celle de mon conjoint et ça me convient ainsi. J’arrive à créer en toute sorte de circonstances et je m’adapte super facilement et rapidement, ce qui permet à tout le monde d’y trouver son compte.

 

 

Quelles sont les conditions indispensables à ta satisfaction travail-famille-vie personnelle?

Le respect et le temps. C’est ultra important pour moi que nos moments en famille soient respectueux; respecter l’autre dans son envie ou non de passer du temps avec nous, dans ses désirs et ses besoins. Par exemple, si j’ai besoin d’un moment pour le travail, on l’accepte et on respecte ça pour qu’après on puisse passer un moment agréable ensemble. Bref, se respecter en actions et en paroles. 

Puis, il y a la notion de temps. Mon conjoint étant médecin, ce ne sont pas toutes nos soirées, ni toutes nos fins de semaine qui se déroulent en famille. Pour moi, c’est important de passer des moments de qualité lorsque nous sommes finalement disponibles tous les quatre. Ça peut être super simple comme juste se faire un petit cinéma maison ensemble, se baigner ou jouer à un jeu de société. Je pense que l’essentiel est de garder ça vivant, surtout parce que nos petits ne le seront pas pour toujours et j’aimerais leur léguer des souvenirs de moments en famille simples et précieux.

 

Comment recharges-tu tes batteries?

Dormir et ne « rien » faire. Prendre du temps pour juste chiller et décompresser en me berçant dans ma chaise et rêver à mes 1001 projets. Comme dirait mon père : « Ce sont les rêves qui tiennent en vie » et c’est ma devise!

 

L’habitude que tu es heureuse de cultiver?

Prendre des photos de façon quotidienne. C’est lié avec mon métier maintenant, mais de documenter ma vie et celle de ma famille en images et en sons est tellement précieux. Je suis littéralement émue de revisiter les photos que j’ai prises avec le temps. La richesse de cette collection est inestimable à mes yeux et à ceux de mes enfants et de mon conjoint. Je pense que notre propre histoire se doit d’être immortalisée et cette habitude crée de véritables trésors.

 

Temps blanc : adepte ou néophyte?

Adepte! Oh que oui! Plus jeune, je voyais ça un peu comme un échec, comme un genre de perte de temps, mais je n’arrivais pas à fonctionner si je n’intégrais pas de temps blanc dans ma vie. Tout ça est probablement lié à mon trouble du déficit de l’attention (TDA) diagnostiqué à l’âge adulte. Mais aujourd’hui, dès que je me sens hors focus, irritée ou anxieuse, je pense à m’arrêter. Bon, parfois, ce n’est pas possible sur-le-champ, alors je me mets comme défi de m’accorder du temps blanc d’ici le soir ou au plus tard demain matin.

 

 

Quelle est ta façon préférée ou fail-proof de t’accorder du temps blanc?

Marcher : reconduire les enfants à l’école à pied et donc revenir seule. J’ai constaté que ça fait toute la différence dans comment je me sens ainsi que sur le déroulement du reste de ma journée. En plus, j’ai remarqué le même effet chez mes enfants. Le soir, quand l’école est terminée et que je vais les chercher à pied, elles ont le temps de décompresser et se mettent automatiquement à me jaser de leurs journées, de comment ç’a été, de tel truc plate, de tel sentiment poche, de tel projet cool, etc. Et le soir, à l’heure du dodo, elles sont beaucoup plus apaisées et n’ont pas une montagne d’émotions à déferler lorsque je les borde. Et ça aussi, ça m’apaise. Gagnant-gagnant, comme on dirait.

 

Inspiration ou référence culturelle du moment?

L’été dernier, en teignant la cabane dans l’arbre des enfants « La maison magique des fées » j’écoutais le livre Untamed de Glennon Doyle sur Audible. Ça m’a fait beaucoup de bien et j’avais l’impression d’avoir des conversations avec Glennon! Sur Audible aussi, récemment, j’ai beaucoup apprécié Green Lights de Matthew McConaughey.

Le documentaire All I know so far de P!nk est un réel bijou qui illustre avec perfection l’entrepreneuriat, le non-conformisme et le dépassement de soi; le tout est lié avec la vie de famille et son amour maternel. Je me retrouvais beaucoup dans ses valeurs et j’ai eu les larmes aux yeux plusieurs fois en visionnant le documentaire. Son parcours est très inspirant et motivant.

Sinon, sur Instagram, mon réseau social de prédilection, j’aime beaucoup connecter avec des femmes extraordinaires, des mamans qui font de leur mieux, découvrir et apprendre sur les enjeux sociaux, défaire mes vieux dogmes et faire de la place pour de nouveaux apprentissages.