fbpx

Je me suis encore perdue

Je le sais très bien ; ce qui compte, ce n’est pas la destination, c’est le voyage. Mais quand même. Je me suis, encore, perdue en route.

Tout avait pourtant si bien commencé. J’avais débuté un boulot qui me plaisait, celui où on est heureux de se lever le lundi et où on se dit « déjà » quand arrive le vendredi. J’avais aussi commencé cette belle routine : levée de bonne heure, quelques minutes de méditation avant de partir, du yoga et du sport quelquefois par semaine, sans oublier les trois gratitudes par jour.

Bref, ce n’était pas parfait et puis je ne voulais pas trop me vanter. Mais quand même, je sentais que j’avais une ligne directrice. Tout roulait,  je me sentais équilibrée et sereine.

Et puis, j’ai perdu le cap.

Parce que je ne sais pas faire les choses à moitié. Parce que lorsque j’ai des responsabilités, je les prends à cœur. Parce que je suis entière et que l’un des traits de ma personnalité est de me soucier des autres et du travail bien fait.

J’ai commencé par finir 30 minutes plus tard. Une fois, deux fois, puis tranquillement, c’est devenu une habitude. Et puis quoi une autre demi-heure supplémentaire ça n’allait pas me tuer. Il y avait tellement de trucs à régler. Je n’y peux rien, je ne voyais pas le temps passer. Attention hein! N’allez pas croire que j’avais un couteau sous la gorge. Au contraire, j’entendais souvent mes collègues me rappeler de rentrer chez moi. «Oui, oui bientôt», m’entendais-je dire…

Bon, ce n’est pas non plus comme si j’allais terminer à 22h non plus. 40 heures au lieu de 35, ça n’a jamais tué personne.

Je me sentais un peu fatiguée, mais ça devait être le changement de saison. Je n’avais pas forcément envie de sortir trop souvent, mais c’est parce que je vieillis. Ma maison est un peu en bazar, mais je ferais le ménage ce week-end.

Et puis, j’ai pris un peu de distance.

Géographiquement et mentalement.

Alors, j’ai réalisé. Je m’investissais trop. Je ne parle pas de surmenage. Je parle juste d’un investissement émotionnel trop important. Où était passée ma ligne directrice personnelle?

Je n’écrivais plus, je faisais moins d’activité physique, je commençais à envisager de luncher devant l’ordinateur… Et, j’ai compris. Je m’étais perdue. Encore une fois.

J’ai pensé à la phrase de Danielle Laporte : « Balance is a myth.«  N’empêche. Mon équilibre, s’il est bancal, doit l’être parce que je suis tiraillée entre des passions. Pas parce que j’utilise ma banque de temps dans mon travail.

Alors, parce qu’il faut profiter du voyage, avant d’arriver à destination, je dois reprendre mon souffle pour apprécier le paysage. Et ça commence aujourd’hui.

Sur ce, bonne route!